Pedro Castilho (Verbalius) : « Parler en public, ce n’est pas disserter, ce n’est pas écrire un texte. »  (Photo : Olivier Minaire)

Pedro Castilho (Verbalius) : « Parler en public, ce n’est pas disserter, ce n’est pas écrire un texte. »  (Photo : Olivier Minaire)

Parler en public est un défi pour beaucoup. Au-delà des difficultés intrinsèques de l’exercice, l’absence de préparation est souvent la cause d’interventions de piètre qualité. Il est pourtant possible de se mettre en condition.

Savoir parler en public. Nombreux sont les cadres dirigeants et les managers qui doivent régulièrement prendre la parole devant un groupe. Ce dernier peut être constitué de collaborateurs, de partenaires, de clients, de fournisseurs, de représentants du personnel… Si certains vivent l’exercice de manière détendue, et réussissent l’examen haut la main, nombreux sont ceux pour qui il s’agit plus d’un cauchemar que d’un exercice agréable.

L’art de la répétition

Au-delà de l’appétence naturelle pour un exercice imposé, la différence se fait souvent dans la préparation. Pour Pedro Castilho, coach chez Verbalius, il s’agit souvent d’une mauvaise appréciation du temps et de la rigueur qu’un discours exige de son auteur. « Parmi les étapes de préparation qui sont souvent négligées, il y a tout simplement la première : celle de la gestion du temps de préparation. On ne fait pas de rétroplanning. La plupart des orateurs occasionnels ne prennent tout simplement pas conscience du temps qu’il faut pour se préparer à bien parler en public. » Ce temps de préparation inclut différents éléments : chercher des sources, préparer les supports, les textes, répéter la prise de parole elle-même, et bien d’autres choses encore. La préparation n’est pas seulement documentaire. Elle exige de la répétition. « Parler en public, ce n’est pas disserter, ce n’est pas écrire un texte, souligne Pedro Castilho.

On peut avoir rédigé, et ne pas être capable de bien restituer ce que l’on a préparé. » Sans oublier qu’un texte adapté à la lecture n’est pas systématiquement ou facilement compréhensible à l’oral. Le discours a sa propre dynamique, son propre rythme, qu’il convient de répéter de vive voix. « Peu de monde est capable d’improviser, sans avoir l’air d’être brouillon. Pour l’immense majorité des gens, une fois que le texte est préparé, il faut passer du temps à le ‘dire’, en vrai, que ce soit seul, face à des amis ou à des collaborateurs. »

Dernière étape – parmi d’autres – souvent omise : la structure du discours. « En fait, c’est un problème qui est lié au précédent. Souvent, on a une introduction trop longue, ou l’on bâcle la conclusion d’un discours. » Et lorsqu’il s’agit d’exposer des arguments au cours de l’intervention, la manière de les apporter et de les faire s’enchaîner les uns à la suite des autres est par trop confuse. « Un discours efficace est un discours harmonieux. On doit raconter aux auditeurs une histoire, on doit leur permettre de comprendre les différentes étapes du raisonnement, sans oublier de conclure… On les emmène plus ou moins haut, et il n’y a rien qui conclut l’intervention, alors que c’est capital pour marquer son auditoire. »  

 

paperJam Business Club - Préparer un discours en neuf étapes

Vous venez d’être invité à faire un discours et vous vous demandez comment vous y prendre pour le préparer ? Cet atelier vous propose une méthode rapide, infaillible et efficace en neuf étapes.

Workshop : le 13 novembre de 8h30 à 13h
Inscription : www.club.paperjam.lu
Intervenant : Pedro Castilho (Verbalius)