À quatre mois du scrutin du 14 octobre prochain, la première partie du Politmonitor réalisée par TNS Ilres pour nos confrères de RTL et du Luxemburger Wort pourrait quelque peu redonner le sourire à l’actuelle coalition gouvernementale. Pour la première fois depuis avril 2014, sa cote de confiance générale repasse au-dessus de la barre des 50%, après plus de deux années passées avec un niveau de méfiance situé au-dessus d’un électeur sur deux. Le plus bas avait été atteint en juin 2015, avec une confiance de seulement 33%.

Si le DP, le LSAP et Déi Gréng voient tous leur cote de popularité remonter, ce sont les derniers qui bénéficient de la plus forte augmentation (+6%), avec 56% de cote de confiance. Ils devancent les socialistes (53%) et les libéraux (47%). À noter toutefois que cette enquête, réalisée par téléphone auprès de 1.040 électeurs, a débuté le 16 mai dernier, date de la mort de Camille Gira, ce qui pourrait expliquer une partie de la progression enregistrée par Déi Gréng.

Du côté de l’opposition, le CSV reste la principale force politique qui inspire confiance aux électeurs (60%), bien que les chrétiens sociaux voient leur résultat reculer par rapport au dernier sondage, réalisé en décembre 2017 (-2%). L’ADR, pour sa part, obtient 24% de confiance (+6%) , alors que Déi Lénk s’affiche à 33% (+3%).

60% contre l’ADR au gouvernement

Pour la première fois, à quatre mois de l’échéance électorale, l’enquête menée a interrogé l’échantillon d’électeurs sur la nécessité pour les partis d’indiquer leurs intentions en termes de coalition potentielle, avant les élections. Une idée soutenue par deux tiers des personnes interrogées (68%), même si cette tendance apparaît plus forte au sein de la catégorie des 18-24 ans, désireux à 81% de savoir à quoi s’attendre avant de placer leur bulletin dans l’urne.

Autre question posée pour la première fois: quel(s) parti(s) ne devrai(en)t pas être au sein du prochain gouvernement? 60% des sondés se disent ainsi opposés à la présence de ministres ADR, tout comme Déi Lénk (55%). Ils sont 37% à s’opposer au maintien du DP au pouvoir, contre 27% contre le LSAP, 25% contre Déi Gréng et 24% contre le CSV.

À l’inverse, les chrétiens sociaux apparaissent comme la force politique qui devrait figurer comme membre de la future coalition gouvernementale, avec un soutien affiché de 61%. Selon ce sondage, le junior partner devrait être Déi Gréng, qui recueille 58% d’opinion favorable, devant le LSAP (53%) et le DP (46%).