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UMTS: synomyme de progrès, Internet mobile et téléphonie mobile  de troisième génération (3G). L'acronyme pour Universal Mobile Telecommunication System a donné naissance au rêve de la vitesse, apanage de 3G et «enabler» du contenu de la société mobile de l'Information. A croire les chiffres, le rêve est en train de se transformer en cauchemar. Il y a un mois, affirmait que «The message is not about speed ? The message is about capacity and content». Ha bon' 6 mois auparavant Nokia nous a fait savoir qu'en 2003 il y aurait plus de portables connectés sur Internet que de PC. Le rêve de Bill Gates (Un PC sur chaque bureau) avait été ajusté: «Bill Gates avait raison, sauf qu'il sait trompé sur la taille du PC, et l'UMTS nous fournira les vitesses pour délivrer le contenu sur chaque appareil».

Après les succès (pour les caisses publiques) des ventes aux enchères de licences UMTS au Royaume Uni et en Allemagne, tout le monde parlait de cet investissement qui ne pourrait jamais être rentabilisé. Ces chiffres ne manquaient pas leur effet, les valeurs boursières des télécoms étaient ajustées à la baisse. Du coup tout le monde parlait du flop UMTS. Une attitude qui ne cesse d'être alimentée par de nouveaux arguments.

Pour tout le monde il semble évident que l'année 2002, prévue pour le lancement des premiers réseaux UMTS n'est plus un objectif réaliste. Le japonais Ntt Docomo a du reculer le lancement du premier réseau 3G à Tokyo de mai à octobre 2001. Le Japon sera  cependant toujours le premier pays à opérer en 3G. Manx Telecom, une petite filiale de British Telecom est prête de prendre la relève sur l'Isle of Man. Avec 75.000 clients potentiels et seulement 200 terminaux UMTS initiallement, ce projet n'est qu'un projet pilote élaboré.

Autre problème qui s'accentue: les interventions des écologistes. En effet l'UMTS soulève  de nombreuses polémiques autour des radiations et de leurs effets potentiels. En Allemagne ce problème a abouti dans une proposition d'alliance entre les différents opérateurs. Le projet prévoit l'utilisation commune d'une seule infrastructure pour tous les opérateurs. Le concept a un nom: MVNO (Mobile Virtual Net Operator), l'idée est tentante mais attend l'accord du régulateur. Lors d'une conférence de presse le ministre délégué aux Communications, François Biltgen, avait regretté que Bruxelles ait opté pour la libéralisation des Services ET des Infrastructures.

Le Grand-Duché attribuera 4 licences. Trois noms étaient en course: L'EPT, Tango et Cegecom. Etaient? A l'heure actuelle, face à la discussion autour des antennes GSM, l'EPT ne se prononce pas officiellement sur le dossier UMTS. Tango est clair: si certains problèmes ne sont pas résolus, il n'y aura pas d'UMTS à Luxembourg. Cegecom avance qu'il ne faut pas rater le train. Le ministre est plus optimiste. Pour lui, il est normal que les opérateurs exercent une certaine pression à laquelle il ne pliera néanmoins pas. Attendons la suite.