Avoir son site Internet, c'est bien. Avoir des visiteurs, c'est mieux. L'Euro Info Centre a organisé, le mardi 14 mai, une conférence dans les locaux de la chambre de commerce. Au menu, une intervention d'Olivier Andrieu, spécialiste du référencement de sites Internet? ou comment faire que pour les clients et prospects réussissent à trouver votre site!
Avant de rentrer dans les détails "techniques" de la méthode de référencement, M. Andrieu a commencé par préciser un point trop souvent négligé, à savoir que le succès d'un site Internet dépend avant tout? de son contenu! Si les visiteurs, une fois parcourues les pages du site, ne se décident pas à revenir faute de mises à jour régulières ou d'intérêt pour les contenus, aucune publicité, aucune stratégie de référencement ne seront suffisantes pour générer du trafic.
D'après l'indicateur 1ere Position / Xiti (un outil francophone), 60% des visites sur un site Internet se font par accès direct: l'internaute entre directement l'URL du site sur lequel il désire se rendre. Environ 30% sont générés par les liens sur d'autres sites, et enfin 10% (chiffre qui monte jusqu'à 25% selon d'autres indicateurs) viennent des outils de recherche, qu'il s'agisse d'annuaires ou de moteurs de recherche.
Dans les outils de recherche, une répartition a également été comptée par 1ere Position / Xiti.
Le leader, Google, arrive largement en tête avec près de 60% du trafic. Yahoo! Et Voilà suivent, avec une petite trentaine de pourcents (cumulés). Suivent, dans le désordre, AOL, MSN, Lycos, Nomade.fr, Altavista, Netscape et Alltheweb. Ces 10 outils générant pour ainsi dire la totalité du trafic issu des outils de recherche. D'où le conseil de M. Andrieu: "Il ne sert à rien de travailler sur des centaintes d'outils! Ils ne génèrent pas de trafic! Se concentrer sur le Top 10, ou à la limite sur le Top 20 est largement suffisant pour être plus que correctement référencé et visible." Le site du Journal du Net propose d'ailleurs un petit classement des différents outils de recherche à l'adresse http://www.journaldunet.com/cc/03_internetmonde/intermonde_moteurs.shtml .
Les annuaires ? Yahoo! est l'exemple le plus connu ? sont aujourd'hui dans une phase qui les amènent à vouloir se détacher du modèle gratuit qui était le leur à l'origine? Ce faisant, ils diversifient leurs sources de revenus et s'éloignent du modèle économique uniquement publicitaire.
Yahoo!, ainsi, propose toujours un référencement gratuit, mais sans garantie de délais. À côté, une offre payante garantie le traitement de la demande ? ce qui ne garantit pas officiellement l'inclusion du site demandeur dans les bases de données de l'annuaire ? dans un délai de 7 jours ouvrés. Il est également probable que d'ici à quelques mois, le référencement se fasse sur le modèle d'un abonnement annuel, à payer chaque 12 mois, pour pouvoir conserver sa présence dans la catégorie choisie. Pour réussir sa demande, le site Internet concerné se doit d'éviter quelques maladresses: pas de liens cassés sur le site, une page rapide à charger, pas de zones 'en travaux', une bonne demande de soumission (par exemple: on demande de décrire le site, pas d'en vanter les mérites).
Google, le dominant des moteurs de recherche, lui, effectuant ses recherches par visite d'un 'robot' sur le site Internet, ne demande pas de souscription obligatoire. Par contre, comme les autres robots, il est sensible à un certain nombre de critères, qui mélangés les uns aux autres vont déterminer l'ordre d'affichage des résultats d'une requête. Pour M. Andrieu, ils sont au nombre de 4 principaux à clairement suivre. Tout d'abord, le titre de la page doit être explicite, désignant le contenu de chaque page, d'une longueur de 7 à 10 mots. Chaque page doit être dotée de son propre titre. Ensuite, bien entendu, le texte de la page compte énormément? ce qui n'est pas sans créer de difficulté pour les sites? en Flash! Sur une page d'accueil, par exemple, il est important de bien vérifier que le premier paragraphe situe clairement les activités de l'entreprise? Les effets gras, italiques, ou le texte en hyperliens pèseront 'plus lourd' qu'un texte simple. Troisième critère, tout simplement l'URL choisie pour le site Internet. Mieux vaut un site qui s'il parle du référencement, ait "referencement" dans son URL.
De plus Google a créé un algorithme spécial appelé le "Page Rank" qui contribue pour beaucoup à la popularité d'un site Internet. Comment fonctionne-t-il' Son principe est basée sur 'l'intelligence' d'Internet. Chaque page indexée voit comptabilisé le nombre de liens menant vers elle. Mais le processus ne s'arrête pas là: on recommence ce comptage pour les pages sur lesquels se trouvent les liens. Ce deuxième comptage pondèrent la valeur du lien vers la page recherchée. Autrement dit, un lien vers www.unsite.com qui se trouve sur le site du Monde ? site populaire vers lequel de nombreux liens vont - pèsera plus lourd qu'un lien qui se trouve sur une page personnelle qu'à peine trois sites auront référencé.
À côté de ces outils de référencement 'traditionnels', la plupart des outils de recherche ont développé du positionnement 'publicitaire'. On compte trois acteurs mondiaux: Espotting, Overture et Google. Le fonctionnement est 'simple': on achète un mot clé qui garantira, selon certains critères, l'affichage d'un hyperlien vers son site Internet à l'occasion d'une requête sur un site client du système. Et l'on paiera l'annonce à chaque clic de l'internaute. L'avantage du système? On ne paie que lorsque la publicité fonctionne, puisque l'utilisateur a utilisé le lien. Mais on ne maîtrise pas ses coûts: un trop grand succès, et le paiement au clic peut se trouver être plus que ruineux.
Tout cela sans oublier, pour revenir à l'origine, que rien ne sert de se référencer si l'on n'a rien à dire ou à proposer sur son site Internet?