«L’environnement marqué par des taux d’intérêt bas est indéniablement un facteur décisif dans la croissance durable des actifs sous gestion», relève Marc Saluzzi, président de l’Alfi. (Photo: Mike Zenari)

«L’environnement marqué par des taux d’intérêt bas est indéniablement un facteur décisif dans la croissance durable des actifs sous gestion», relève Marc Saluzzi, président de l’Alfi. (Photo: Mike Zenari)

Dire que la place financière se résume aux activités des banques demeure un cliché que viennent contrecarrer les nouvelles statistiques de l’industrie des fonds.

Annoncé d’habitude par la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), le bilan mensuel des fonds luxembourgeois est dévoilé cette fois par l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement, à l’occasion de son bilan trimestriel. En forme de nouveau record.

L’Alfi souligne en effet qu’avec une croissance de 3,55% au mois de mars, le montant total des actifs sous gestion s’élevait à 3.524 milliards d’euros au 31 mars dernier. Soit une progression de 13,89% depuis le début de l’année. Sur un an, les actifs nets gérés ont connu une croissance de 30,10%.

Les ventes exceptionnelles que nous enregistrons sont la meilleure preuve de la confiance des investisseurs internationaux.

Marc Saluzzi, président de l’Alfi

Les souscriptions nettes, s’élevant à 49,92 milliards d’euros en mars, sont en effet les plus élevées de tous les temps.

Le poids de l’UE diminue

«L’environnement marqué par des taux d’intérêt bas est indéniablement un facteur décisif dans la croissance durable des actifs sous gestion», relève M. Saluzzi.

Dans le même temps, le Statec vient ce lundi de publier ses «Regards» consacrés cette fois aux échanges de services financiers que le Luxembourg mène sur le plan international. Ils occupent le poste le plus important des services dans le compte courant de la balance des paiements.

Leurs exportations (les dépenses effectuées par les investisseurs non-résidents liées à la gestion de leurs actifs au Luxembourg) représentent ainsi 56,5% de l’exportation totale des services, soit 42 milliards d’euros en 2014 (une hausse de 13% sur un an).

83,3% des exportations de services financiers sont directement liées aux OPC.

Statec

Les exportations concernent l’Union européenne à hauteur de 65,7%, contre 34,3% hors UE.

À la lecture des données concernant l’importation des services financiers relative aux fonds (24,9 milliards en 2014), la ventilation géographique diffère quelque peu. Les importations en provenance de l’Union européenne restent majoritaires (536%), mais leur poids a tendance à baisser, entre 2002 et 2014, de 59,2% à 53,6%.

Sur l’ensemble des pays, l’Allemagne reste en tête des pays initiateurs de fonds domiciliés au Luxembourg (2.812), suivie de la Suisse (2.585). Mais les fonds en provenance des États-Unis et du Royaume-Uni affichent les montants d’actifs sous gestion les plus élevés, respectivement à 790,580 millions d’euros et 579,799 millions d’euros.

«L’origine diversifiée des promoteurs au Luxembourg démontre que notre centre de fonds reste le domicile de prédilection pour la communauté internationale de la gestion d’actifs», se réjouit Marc Saluzzi.