Les projets de construction de poulaillers d'élevage à Pissange et à Ehlange devront attendre au minimum un an et demi. (Photo: Licence CC)

Les projets de construction de poulaillers d'élevage à Pissange et à Ehlange devront attendre au minimum un an et demi. (Photo: Licence CC)

La construction de deux hangars devant accueillir à Pissange et à Ehlange – dans la commune de Reckange-sur-Mess – des poulets d’élevage destinés notamment au groupe Cactus ne se fera pas. Ou du moins, pas tout de suite.

Après avoir modifié à l’automne dernier son plan d’aménagement général (PAG) de manière à ce que cette double construction puisse être autorisée, l’équipe du bourgmestre Carlo Muller vient de faire marche arrière, notamment sous la pression d’une Biergerinitiativ qui voit ce projet d’un très mauvais œil.

Considérant que l’élevage de poulets est «très malodorant» et craignant pour la population «la propagation de germes ou encore des risques d’épidémies», elle a mené le combat avec l’aide d’un avocat qui a mis en lumière un vice de forme dans cette modification du PAG.

«Recommencer à zéro»

«Dans la partie écrite du plan d’aménagement général, il n’est pas possible – en zone verte – de construire des bâtiments de plus de 16 mètres de profondeur», explique Carlo Muller, indiquant dès lors que, selon leur taille, la construction des deux poulaillers ne peut être autorisée, pas plus que certaines extensions d’exploitation que projettent l’un ou l’autre agriculteur.

«Plutôt que de risquer une condamnation devant le tribunal administratif, nous avons donc décidé d’annuler la procédure de modification de notre PAG et de la recommencer à zéro», note le bourgmestre.

Carlo Muller indique sur ce point que la commune s’est adjoint les services d’un bureau d’études et d’un avocat pour mener à bien cette mission, soit par le biais d’une refonte totale du PAG, ou par celui d’une modification ponctuelle, en bonne et due forme cette fois.

«Nous allons voir quelle sera la solution la plus rapide, mais au bas mot cela devrait prendre au minimum un an et demi», conclut-il.