Dans quelques années, les satellites pourront être ravitaillés directement sur leur orbite.  (Photo: GovSat Orbital Sciences Corporation)

Dans quelques années, les satellites pourront être ravitaillés directement sur leur orbite.  (Photo: GovSat Orbital Sciences Corporation)

La durabilité, on en parle aussi dans l’espace. Confrontés à une espérance de vie des satellites techniquement limitée (faute d’ateliers d’entretien et de réparation…), les opérateurs travaillent de plus en plus sur le développement de plateformes dites «persistantes». C’est ce qu’expliquait récemment, dans les colonnes de Paperjam, Karim Michel Sabbagh, le CEO de SES.

De la théorie à la pratique, il n’y a désormais plus que quelques années à attendre. 2021, pour être précis. À cette date est prévu d’être lancé un véhicule de ravitaillement mis au point par le constructeur américain de satellites de télécommunications SSL (Space Systems Loral), filiale du groupe canadien MDA (MacDonald Dettwiler and Associates).

«Avoir de vraies ambitions»

Et l’opérateur de Betzdorf, leader mondial de son secteur, a annoncé ce mercredi avoir signé un partenariat avec SSL pour être le premier client commercial à bénéficier de tels services de ravitaillement de satellites. Cela se fera au travers d’une nouvelle structure, Space Infrastructure Services (SIS), qui a signé un contrat avec SSl pour la conception et la construction d’un tel satellite de ravitaillement dans le cadre d’un programme militaire américain de l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense.

L’idée est de pouvoir activer ce service de ravitaillement chaque fois que cela est nécessaire, avec une interruption de services limitée au niveau du satellite.

«La clé réside dans le fait de démontrer le concept de plateforme persistante. Ce n’est qu’un point de départ. Il ne faut pas rêver, mais il faut avoir de vraies ambitions qui vont plus loin. Ce doit être le début d’une nouvelle routine», expliquait M. Sabbagh dans cette interview publiée fin mai dans l’édition datée de juin de Paperjam.