Guy Antony, président, et Sandra Laborier, employée par l’asbl Graffiti, avec Lisa McLean, responsable du programme anglophone Ara City Radio. (Photo: DR)

Guy Antony, président, et Sandra Laborier, employée par l’asbl Graffiti, avec Lisa McLean, responsable du programme anglophone Ara City Radio. (Photo: DR)

Si le site des Rotondes a fait peau neuve autour de la Rotonde 1 inaugurée récemment, d’autres acteurs du milieu socioculturel y ont aussi trouvé domicile. Quelques mètres plus loin, au premier étage d’un bâtiment, on retrouve Radio Ara.

Depuis quelques jours, l’équipe de la radio qui se définit comme la «seule indépendante au Luxembourg» a quitté les anciens locaux de la rue de la Boucherie pour de nouvelles installations, avec un renouvellement d’une partie du matériel technique, principalement le studio principal qui est monté en gamme. 

«Nous disposons plus ou moins de la même superficie, avec un meilleur agencement. Nous sommes surtout contents d’être sortis des anciens locaux qui devenaient vétustes», se félicite Guy Antony, président de l’ASBL Graffiti, l’une des deux associations, avec Mond Op, qui gravite autour de Radio Ara. La première travaille, sous convention avec le ministère de l’Éducation nationale, à l’instar d’une maison de jeunes pour encadrer les animateurs radio juniors qui trouvent dans le média à la fois un hobby et un moyen d’expression.

Mond Op représente quant à elle les animateurs d’âge adulte officiant sur la radio associative qui perpétue l’esprit des radios libres.

Un esprit libre

«Les animateurs nous rejoignent pour différentes motivations. Il s’agit tantôt de mettre en avant une musique particulière, tantôt de parler d’une des communautés du pays», ajoute Guy Antony. «Nous nous sommes aussi fixé la mission de diffuser des artistes luxembourgeois qui ne sont jamais exposés sur d’autres radios.»

Ne disposant pas de financement en tant que tel pour son fonctionnement, Radio Ara a dû trouver les moyens de se financer au fur et à mesure de son aventure. Des dons spontanés arrivent à point nommé. De même que les rentrées publicitaires générées par le programme anglophone diffusé tous les jours via la sàrl Ara City Radio, ente 6 heures et 14 heures.

Un modèle hybride, en quelque sorte, qui met en exergue le besoin pour les communautés culturelles du pays de trouver un canal radio dans lequel elles se retrouvent et celui pour la radio de trouver les moyens de ses ambitions.

102.9, une reconnaissance

Un modèle qui a toutefois rencontré son public depuis 20 ans, à l’ombre des grandes stations dominant les audiences. Dernière reconnaissance en date, du côté du gouvernement cette fois, l’attribution d’une des fréquences laissées libres suite à la fin d’antenne de DNR l’an dernier a apporté une certaine stabilité dans la diffusion des programmes que les auditeurs retrouvent donc sur 102.9, ainsi que 105.2 pour la Nordstad et Echternach. 

«La nouvelle fréquence correspond à ce qu’on attendait, elle nous offre la base légale pour poursuivre nos actions», termine Guy Antony.

L’équipe est consciente de certaines faiblesses persistantes dans le sud du pays où elle dispose pourtant d’une fréquence - 87.8 - attribuée il y a quelques années. Mais elle nécessiterait l’achat d’un matériel qui ne rentre pas encore dans le budget de la radio.