Alain Lamassoure et Pierre Gramegna s’étaient déjà présentés côte à côte lors de la visite de la Commission «taxe» au Luxembourg le 18 mai dernier. (Photo: Parlement européen)

Alain Lamassoure et Pierre Gramegna s’étaient déjà présentés côte à côte lors de la visite de la Commission «taxe» au Luxembourg le 18 mai dernier. (Photo: Parlement européen)

Après Jean-Claude Juncker la semaine dernière, c’était au tour de Pierre Gramegna, ministre des Finances du Grand-Duché et actuel président du Conseil Ecofin en raison de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE, d’être auditionné par les membres de la commission «taxe» du Parlement européen, mardi soir.

Suite à un rappel des priorités de la présidence luxembourgeoise pour les questions de fiscalité, à savoir «la lutte contre l’évasion fiscale» et la mise en place «d’une directive qui instaure l‘échange automatique des données entre États membres», le ministre a dû faire face aux questions des eurodéputés.

Et à ce petit jeu, la casquette de président du Conseil n’a pas vraiment fait le poids par rapport à celle de représentant du Grand-Duché. Parmi les 12 orateurs, les questions de l’eurodéputé allemand Fabio De Masi ont été parmi les plus précises. Désireux «de ne pas s’en prendre au Luxembourg en tant que tel», le représentant allemand de Die Linke a notamment voulu connaître la suite des engagements du Luxembourg quant au «signalement des anomalies fiscales de l’administration luxembourgeoise auprès des autorités allemande et française». Une question restée sans réponse.

Souhaitant «que le Luxembourg ne soit pas jugé sur son passé», le ministre a assuré que «le pays avait beaucoup collaboré avec les autorités européennes» et «a fait beaucoup de modifications dans sa législation pour se conformer aux nouvelles exigences». En ce qui concerne la directive instaurant l’échange automatique d’informations, Pierre Gramagna s’est dit «optimiste» quant à la conclusion d’un accord politique «lors de la réunion du 6 octobre prochain», évoquant «la possibilité d’un consensus». Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, avait pour sa part manifesté sa volonté d’une mise en application pour le début 2016.