La Commission européenne cherche à identifier les obstacles à la coopération transfrontalière en combinant une étude scientifique et une consultation publique auprès de près de 200 millions de citoyens. (Photo: Licence CC)

La Commission européenne cherche à identifier les obstacles à la coopération transfrontalière en combinant une étude scientifique et une consultation publique auprès de près de 200 millions de citoyens. (Photo: Licence CC)

La Commission européenne a lancé en septembre dernier une consultation publique à l'échelle de l'Union européenne afin d'identifier les obstacles qui subsistent en matière de coopération transfrontalière. Le sujet n'est pas anodin puisque 37% des citoyens européens vivent à quelques kilomètres d'une frontière, soit 200 millions de personnes.

Si l'Union européenne finance depuis 25 ans la coopération transfrontalière à travers les programmes Interreg, la Commission estime que certains aspects peuvent encore échapper à son champ d'action. «Plus de 10 milliards d'euros provenant des Fonds de la politique de cohésion vont être investis dans nos régions au cours de la période 2014-2020 pour favoriser la coopération transfrontalière», indiquait Corina Crețu, commissaire à la Politique régionale, lors du lancement de la consultation publique à Vienne. «Mais le financement ne suffit pas et je suis convaincue que nous pouvons en faire davantage. Durant ce mandat, la Commission a l'intention de formuler des propositions concrètes pour régler les problèmes transfrontaliers persistants et nous avons besoin pour cela de la précieuse contribution des citoyens qui sont confrontés à ces obstacles au quotidien. Je compte sur vous non seulement pour participer en nombre à cette consultation mais également pour diffuser l’information et encourager les citoyens, les organisations et les entreprises à faire de même.»

Une réflexion globale sur la coopération transfrontalière

Le questionnaire est disponible en ligne. Il s'adresse autant aux particuliers qu'aux entreprises, aux centres de recherche et aux groupes d'intérêts pour autant qu'ils s'identifient comme tels. Les participants sont invités à identifier le type d'obstacles à la coopération transfrontalière auxquels ils sont confrontés au quotidien, comme une difficulté d'accès, des différences socioculturelles, des obstacles juridiques ou administratifs ou encore un manque de volonté de coopération des autorités. Il est même possible de téléverser des documents pour étayer ces réponses.

La consultation publique en ligne se terminera le 21 décembre 2015. Elle s’inscrit dans le cadre d'un réexamen plus général de la coopération transfrontalière qui comprend par exemple une étude scientifique portant sur la levée des entraves juridiques et administratives dans les régions frontalières de l’UE, dont les résultats finaux seront connus au début de l’année 2017.