Le 21 mars, la banque coopérative Raiffeisen a annoncé un résultat net pour 2017 en croissance, de plus de 10%, qui «dépasse 18 millions» d’euros, selon le président du comité de direction, Guy Hoffmann. (Photo: Sébastien Goossens / archives)

Le 21 mars, la banque coopérative Raiffeisen a annoncé un résultat net pour 2017 en croissance, de plus de 10%, qui «dépasse 18 millions» d’euros, selon le président du comité de direction, Guy Hoffmann. (Photo: Sébastien Goossens / archives)

Les résultats 2017 publiés par quatre banques au cours des dernières semaines reflètent, d’une part, une activité économique locale dynamique et, d’autre part, l’attractivité du Luxembourg en tant que hub de banque privée. 

Première à ouvrir le bal des rencontres avec la presse, la banque coopérative Raiffeisen a annoncé le 21 mars un résultat net pour 2017 en croissance, de plus de 10%. «Il dépasse 18 millions» d’euros, selon le président du comité de direction, Guy Hoffmann, qui doit attendre l’assemblée générale de mai pour livrer des chiffres précis. Deux éléments sous-tendent ce bilan: la progression des crédits (+6%) et la hausse d’activité en banque privée. «Cette progression est surtout liée aux prêts immobiliers et au financement des entreprises et des PME», ajoutait Guy Hoffmann devant les journalistes. 

C’est le 29 mars que la Bil dévoilait son bulletin, avec une augmentation de 5,7% du résultat net après impôts à 117 millions d’euros (110 millions en 2016). Au siège de la route d’Esch, les prêts à la clientèle (toutes activités confondues) se chiffrent à 13,3 milliards d’euros, contre 12 milliards d’euros fin 2016, «ce qui montre une fois encore tout le soutien que la Bil apporte à l’économie luxembourgeoise et aux entrepreneurs locaux», déclare la banque dans son communiqué. 

Cette progression est surtout liée aux prêts immobiliers et au financement des entreprises et des PME.

Guy Hoffmann, président du comité de direction, Raiffeisen

Pas de conférence de presse non plus, comme à son habitude, pour la Banque et caisse d’épargne de l’État, dont le bénéfice net a augmenté de 0,1% à 240,8 millions d’euros (240,5 millions fin 2016) au terme d’une année où des projets stratégiques ont été menés, des frais de personnel consentis et les fonds propres renforcés. À noter que la banque détenue par l’État a vu l’encours des prêts et créances à la clientèle progresser de 5,5% en un an. Et de citer à près de 5.000 le nombre de clients qui ont contracté un crédit logement. 

L’immobilier dopé par la bonne santé économique du pays se répercute aussi sur les résultats de BGL BNP Paribas, qui dévoilait son bilan le 5 avril. Son résultat net s’élève à 365,8 millions d’euros, en recul de 9% par rapport à 2016, mais la vente du bâtiment Royal-Monterey avait alors apporté une plus-value de 44 millions d’euros. On notera aussi l’attrait de la clientèle étrangère pour les activités de leasing international ou de «wealth management». Ce pilier affiche une croissance de 9% des actifs sous gestion. «Les marchés européens ainsi que ceux du Moyen-Orient et d’Amérique latine enregistrent les plus importants apports nets de capitaux», souligne BGL BNP Paribas, qui ne se ferme pas à une autre opération dans la banque privée, telle que la reprise annoncée le 20 février dernier des activités d’ABN Amro au Luxembourg. Reste à attendre les résultats d’ING et de la Banque de Luxembourg. Ceux de KBL epb sont annoncés pour le 8 mai.