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Certaines banques en sont même à leur deuxième voire troisième projet? de manière que leur clients y voient de moins en moins clair. Les sites peuvent en fait être classés en trois grandes catégories. Il y a d'abord les sites transactionnels des banques à réseaux d'agences. Que ce soit S-Net de la "Spuerkees", Raiffeisen-Net, Bil-Online, CCP-Connect ou Web-Banking de la BGL, il s'agit de services complémentaires aux guichets de banque et autres bancomats. Ces sites répondent d'un côté à une demande de la clientèle pour un service rapide et accessible "24/7". Les banques essaient d'un autre côté d'automatiser le plus possible les tâches sans grande valeur ajoutée, à l'exemple des ordres de virement. Des frais (un peu) plus avantageux que ceux de la voie traditionnelle sont supposés d'en convaincre les clients.

Le Net a aussi donné naissance à un nouveau type d'institut financier, les banques directes. Grâce à des frais généraux moins élevés qu'une banque classique ? plutôt qu'un coûteux réseau  d'agences, ces établissements se limitent à un site Internet complété par un centre d'appel ?, elles s'adressent aux clients par des offres "discount". Au Luxembourg, "e-banking-com' lancé par Fortis Bank (et aujourd'hui intégré à la Banque Générale) est le projet le plus fidèle à ce concept.  Dexia-Bil prépare de son côté le lancement de Dexia Direct Bank. La banque virtuelle sera complétée par une présence physique. Une stratégie appelée "brick & click" ou "click & mortar".

Un troisième type de sites financiers sont les courtiers en ligne. Plutôt que d'offrir des services bancaires complets, ils se spécialisent sur les ordres en Bourse exécutés en temps réel et à des prix "discount". C'est, par exemple, le cas de VMS-Keytrade, WH Selfinvest, et Eurotrade. Le projet jusqu'ici le plus ambitieux au Luxembourg est sans doute le partenariat BGL/TD Waterhouse ? un géant de l'"e-brokerage" aux Etats-Unis ? qui sera lancé avant la fin de l'année.