Marc Rosenfeld est CEO de LuxGSM et membre du comité de direction de l'Entreprise des P&T. (Photo: archives paperJam)

Marc Rosenfeld est CEO de LuxGSM et membre du comité de direction de l'Entreprise des P&T. (Photo: archives paperJam)

C’est un vieux serpent de mer qui refait surface ce mercredi. Selon la radio 100,7, le conseil d’administration de l’Entreprise des P&T se prépare à annoncer un changement de nom de LuxGSM et une réorganisation de la filiale dirigée par Marc Rosenfeld, également membre du comité de direction de la maison mère.

Contacté, le porte-parole de l’entreprise n’a pas commenté, sans vraiment démentir les informations: «Nous ne pouvons rien dire. C’est prématuré. Nous devons attendre les prochaines réunions du conseil d’administration.»

Côté syndical, on dit ne pas disposer d'informations.

La prochaine réunion du conseil d’administration est prévue pour la mi-avril. «La réflexion stratégique en cours va au-delà du seul sujet LuxGSM, mais concerne le groupe entier», explique Marc Rosenfeld, contacté par paperJam.lu. «Notre dernier agenda stratégique est arrivé à terme en 2012. Il est normal que nous établissions le programme pour les 6-8 années à venir. La prochaine réunion du conseil d’administration devrait finaliser les conclusions de nos réflexions.»

Fusion annoncée depuis trois ans

La fusion des activités télécoms de l’Entreprise des P&T avec LuxGSM, sa filiale de téléphonie mobile et le nouveau branding sont régulièrement évoqués depuis trois ans. Mais, les deux entités sont régies par des conventions collectives différentes.

Une nouvelle société, provisoirement baptisée NewCo, doit regrouper les activités commerciales de la téléphonie fixe et du mobile. En février 2012, Marcel Gross, le prédécesseur de Claude Strasser à la direction générale des P&T, avait annoncé la création d'un conseil de surveillance et d'un directoire pour cette nouvelle structure.

Dans le même temps, les produits et services d’une part, et les infrastructures d’autre part, doivent être séparés. Mais ce projet avait été recalé en septembre dernier par l’ILR (Institut luxembourgeois de régulation), au motif que la gouvernance du projet ne remplissait pas «les conditions de séparation fonctionnelle au sens de la loi du 27 février 2011 sur les réseaux et les services de communication électroniques».

«Nous sommes en relations permanentes avec l’ILR, afin de faire les choses au mieux. Il serait évidemment insensé de créer une structure qui ne soit pas ensuite acceptée par le régulateur», indique M. Rosenfeld.

À la chasse aux rumeurs 

Les décisions stratégiques à venir concerneront également la gestion des participations du groupe. Dernièrement, les P&T sont montés en puissance dans le capital de Netcore, Editus ou encore VBS, avec la volonté d’approfondir les synergies possibles au niveau de certains métiers. «Les réflexions de réorganisation que nous avons ne sont pas guidées, comme certaines entreprises, par des soucis de réduction des coûts et des effectifs», affirme M. Rosenfeld. «Nous sommes évidemment attentifs à être le plus efficace possible, mais plutôt dans un contexte de développement positif de l’ensemble de nos activités. Nous souhaitons faire les choses du mieux possible, en impliquant au maximum le personnel, afin que la stratégie qui sera retenue puisse être acceptée par tous. Il est à espérer que nous pourrons rapidement communiquer officiellement sur le sujet, afin de ne pas laisser courir trop de rumeurs. Tout le monde est évidement impatient de savoir ce qu’il en est.»

Il s’agira également de la première sortie importante du nouveau président du conseil d’administration, Serge Allegrezza, qui a succédé en début d’année, à Gaston Reinesch (nommé directeur général de la Banque centrale), après avoir siégé plusieurs années en tant que vice-président de ce même conseil.