Roland Bisenius (Foyer) : « Il est nécessaire de bien faire attention et de penser à une couverture complémentaire. » (Photo : Olivier Minaire)

Roland Bisenius (Foyer) : « Il est nécessaire de bien faire attention et de penser à une couverture complémentaire. » (Photo : Olivier Minaire)

L’activité des entreprises repose sur leurs ressources. Qu’une partie d’entre elles viennent à manquer ou à être empêchées, et toute la machine se grippe. Si elles ne résolvent pas tous les problèmes, les assurances peuvent couvrir une partie de ces risques.

Trouver des clients. Trouver les bons collaborateurs. Développer son activité. Assurer la pérennité de son entreprise. Le défi est quotidien, et commun à la plupart des entreprises. Pour les grandes, moyennes ou petites entreprises, la problématique classique reste la même. Et elles partagent d’autres choses.
En effet, toutes reposent sur des équipes et des compétences clés.

Tous les responsables reconnaissent bien volontiers que leur succès est principalement basé sur les compétences et l’implication de leurs employés. Le capital humain est donc essentiel. C’est également dans ce domaine que les structures peuvent régulièrement pêcher par manque de prudence.
Il est dans les réflexes classiques de couvrir et assurer les biens matériels de l’entreprise. Flotte automobile, outil de production, stock, immeuble, sans oublier la traditionnelle responsabilité civile. Il y a cependant les risques humains qui doivent être pris en compte. Accident, maladie, absence forcée ou involontaire, incapacité de travail… Autant de causes qui peuvent avoir un effet évident : la chaise vide…

Les petites structures ont certainement une conscience plus forte des risques dans ce domaine, lorsque l’entrepreneur est encore le pilier de l’entreprise. En grandissant, et en répartissant les risques et les tâches, ce risque se dilue, mais ne disparaît pas totalement. Et les conséquences peuvent être graves. Quelle que soit l’entreprise, savoirs et savoir-faire ne sont pas forcément correctement documentés ou correctement structurés, et une absence peut avoir de lourdes conséquences. Roland Bisenius, responsable formation chez Foyer, souligne combien « il est nécessaire de bien faire attention et de penser à une couverture complémentaire ».

La dimension du risque juridique

La sécurité sociale et la couverture des risques de santé existent bel et bien et remplissent leur office. Des produits privés viennent cependant compléter la règle sociale minimale et permettent d’étendre la couverture. Même les indépendants, via la Mutualité des Employeurs ou des assurances privées, peuvent avoir accès à ce type de prestations. Elles permettent notamment d’avancer la date de versement des indemnités en cas d’arrêt prolongé… et donc de ne pas ajouter le risque financier aux difficultés personnelles.

Autre dimension à prendre en compte, celle du risque juridique.

Dans ce domaine, c’est une population bien particulière qui est en première ligne : celle des dirigeants d’entreprises. En effet, dans un contexte de judiciarisation de plus en répandu, ils peuvent être attaqués en justice par des clients mécontents et insatisfaits d’une prestation, ou lésés par une mauvaise réalisation des contrats signés. Les assurances sont alors de nature juridique, permettant à l’entreprise de ne pas avoir à financer sa défense.
En effet, un chef d’entreprise est responsable pour l’intégralité des dommages causés à des tiers. Qu’il s’agisse de préjudices engendrés par des employés, des accidents dans leur bâtiment ou encore des défauts dans leur matériel ou dans les produits et prestations livrées.

Pour toutes ces raisons, les entreprises ont donc des motivations pour se lancer dans l’analyse des risques auxquels elles sont exposées. Et choisir avec précaution le degré de protection qui leur est adapté, pour assurer leurs arrières.