Protinvest juge que le mandat de Pit Hentgen à la BCL est incompatible avec l'exigence d'indépendance prescrite par la BCE à Francfort. (Photo: David Laurent / archives)

Protinvest juge que le mandat de Pit Hentgen à la BCL est incompatible avec l'exigence d'indépendance prescrite par la BCE à Francfort. (Photo: David Laurent / archives)

La nomination récente de l’avocate Simone Retter, qui fait d’ailleurs un peu office de femme alibi, au conseil de la Banque centrale du Luxembourg fait grincer les dents de l’association Protinvest, spécialisée dans la défense des investisseurs. Son président Manfred Reinertz a écrit le 2 décembre une lettre au conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne à Francfort pour mettre en cause l’incompatibilité du mandat de l’avocate à la tête d’une étude spécialisée dans la clientèle privée très fortunée et la planification fiscale.

Deux autres lettres aux contours identiques ont été adressées à la BCE concernant les mandats d’administrateurs (récemment reconduits mais nommés sous Yves Mersch, l’ancien président de la BCL et actuel membre du directoire de la BCE) de Claude Zimmer, administrateur délégué d’une société opérant sous le statut de professionnel du secteur financier, sous le contrôle de la CSSF et de Pit Hentgen, le patron de Lalux, la compagnie d’assurance tombant dans le giron du Commissariat aux assurances.

Il y a dans ces nominations, indique Protinvest dans un communiqué, une «flagrante contradiction avec l’exigence d’indépendance prescrite et exigée par la Banque centrale européenne pour cause de conflits d’intérêts possibles» ainsi que les principes de bonne gouvernance.