Selon le texte en préparation, les professions soumises au secret professionnel ne feront pas l'objet d'une exception pour la rétention de données, dénonce le SJ-L. (Photo: Paperjam/DR)

Selon le texte en préparation, les professions soumises au secret professionnel ne feront pas l'objet d'une exception pour la rétention de données, dénonce le SJ-L. (Photo: Paperjam/DR)

«Éviter que le travail des journalistes ne soit déplacé dans le voisinage du terrorisme et d’autres crimes.» Telle est la position du SJ-L face au projet de loi présenté par Félix Braz, ministre de la Justice, sur la rétention de données. Conséquence de la jurisprudence née de l’arrêt de la Cour de justice de l’UE dit «Digital Rights» affirmant que «le droit à la protection de la vie privée ne constitue pas un droit absolu», le texte prévoit des adaptations de la législation luxembourgeoise.

Parmi elles notamment, la possibilité pour les opérateurs téléphoniques de pouvoir collecter et conserver des données relatives permettant d'identifier les interlocuteurs. Et c'est cette mesure que dénonce le syndicat, qui y voit «une atteinte au secret professionnel» des titulaires de la carte de presse.

Car «les entreprises de télécommunication devraient continuer à enregistrer les liens, les numéros de téléphone, les données de localisation ou les adresses IP (des journalistes) pendant six mois», «contrairement à la promesse de la coalition bleu-rouge-vert de mettre en place une exception pour les professions soumises au secret professionnel.» Jugeant cette décision «contraire au droit européen», le SJ-L en appelle à «une solution européenne qui pourrait être acceptable au vu des droits fondamentaux de l’UE.