La propulsion ionique est maîtrisée dans l’espace mais pas encore sur Terre où la technologie doit encore être améliorée. (Photo: Adobestock)

La propulsion ionique est maîtrisée dans l’espace mais pas encore sur Terre où la technologie doit encore être améliorée. (Photo: Adobestock)

Peut-être verrons-nous un jour des aéronefs silencieux glisser majestueusement dans les airs sans dépenser une goutte de kérosène.

Ils seront alors propulsés par une source d’énergie ionique ne nécessitant ni combustion ni réaction chimique comme c’est le cas pour les moteurs à hélice et les réacteurs que nous connaissons.

La propulsion ionique utilise un canon à électrons pour bombarder un gaz qui dégage des ions positifs, eux-mêmes accélérés vers une grille chargée négativement. Il en résulte une poussée suffisante qui a permis par exemple à la sonde Dawn de rallier la ceinture d’astéroïdes. Si la technologie est maîtrisée dans l’espace, il en va autrement sur Terre où l’air fait office de puissant frein aux déplacements.

Des ingénieurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) sont pourtant parvenus à faire voler pour la première fois une maquette d’avion, de 2,45kg pour une envergure de 5m, sur une distance de 55m dans un gymnase.

Il reste de multiples problèmes à résoudre

Doté d’une simple batterie électrique, ce planeur s’est déplacé au moyen d’une poussée électro-aérodynamique à raison de 5m par seconde. L’auteur de l’exploit, Steven Barrett, est bien conscient des limites actuelles de ce mode de propulsion. «Notre aéronef développe une poussée de 3 newtons par m2 quand les avions commerciaux atteignent plutôt 1.000 newtons par m2. De nombreux progrès restent donc à accomplir.» 

Pour espérer remplacer un jour les réacteurs par des canons à électrons, il conviendra tout à la fois d’améliorer leur rendement, de leur associer des panneaux solaires, d’alléger drastiquement la structure des aéronefs ou encore de résoudre les problèmes à basse vitesse. Mais après tout, si les frères Wright ont bien réussi à décoller en 1903, pourquoi n’en serait-il pas de même demain pour l’avion à ions?