Au Luxembourg, un projet de loi visant à autoriser les particuliers à réserver une part de leur production électrique pour leur propre consommation a été présenté par Étienne Schneider. (Photo: Shutterstock)

Au Luxembourg, un projet de loi visant à autoriser les particuliers à réserver une part de leur production électrique pour leur propre consommation a été présenté par Étienne Schneider. (Photo: Shutterstock)

Qui peut nier la réalité des dérèglements climatiques liés aux activités humaines? Dans un contexte d’urgence, chacun doit contribuer à la maîtrise des émissions carbone. Par exemple, en devenant producteur d’électricité via l’installation de panneaux photovoltaïques ou d’éoliennes. Le projet ne concerne pas seulement les particuliers.

Les entreprises disposent en effet de vastes surfaces susceptibles d’accueillir de tels dispositifs et de contribuer à l’objectif fixé par le Luxembourg d’intégrer 11% d’énergies renouvelables dans la consommation nationale à l’horizon 2020. Le pays a encore du chemin à parcourir pour respecter cet engagement et dépasser le niveau actuel de 7%. En mars dernier, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a présenté un projet de loi visant à autoriser les particuliers à réserver une part de leur production électrique pour leur propre consommation.

Résoudre le défi du stockage des énergies renouvelables

Rappelons que pour intégrer une installation photovoltaïque sur une habitation ou des locaux d’entreprise, une autorisation préalable doit être délivrée par le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Lorsque l’installation est déclarée conforme au terme des travaux, il faut encore conclure un contrat de rachat de l’énergie.

Sans oublier qu’au-delà de 4kWp produits, les bénéfices sont imposables. Les contraintes demeurent nombreuses. Au-delà de l’aspect réglementaire, il existe également des interrogations d’ordre technique. La première d’entre elles porte sur le stockage de l’électricité produite. Grâce aux innovations portées notamment par le secteur automobile, Tesla en tête, les déperditions d’énergie sont moindres, et les batteries utilisées pour le stockage de l’électricité, plus performantes.

Progressivement, la part de batterie au plomb recule, au profit d’accumulateurs lithium-ion, bien plus performants. Une batterie Tesla de 14kWh, combinée à des panneaux photovoltaïques et à un onduleur, satisfait aux besoins énergétiques d’un local de 100m² (chauffage électrique et climatisation compris), avec un coût de revient au kWh de 0,12€.