Pour cette cinquième édition, le Luxembourg City Film Festival ne change pas la formule gagnante de feu le Discovery Zone. Si le nom a changé, l’essentiel des axes de programmation sont les mêmes: des films et ateliers pour le jeune public, des découvertes internationales pointues et audacieuses, quelques pépites locales attendues, des documentaires bouleversants et une programmation hors les murs ambitieuse.

Avec rien de moins que 18.000 spectateurs enregistrés l’année dernière, le festival s’est désormais ancré dans le calendrier des manifestations majeures de la capitale. En pas loin de 150 événements, c’est un véritable marathon cinématographique auquel le public est convié. Quelques préparatifs s’imposent donc. 

Revoir sa géographie

Comme les années précédentes, les films sont projetés dans différentes salles de la ville. Plusieurs séances étant prises d’assaut, il est bon de toujours bien savoir où a lieu la séance que l’on vise. En gros, Utopolis Kirchberg est réservé aux films d’ouverture et de clôture et aux (co)productions luxembourgeoises. Le reste des séances publiques se partagent entre la cinémathèque de la ville et le Ciné Utopia.

En plus, le Ratskeller au Cercle Cité accueille le quartier général du festival: une exposition (Melancholic Dislocation de Martine Feipel et Jean Bechameil), des ateliers pour les jeunes (critique de cinéma, rencontre de professionnels…), un bar éphémère… C’est donc le point de convergence et de rencontre idéal avant ou après les projections.

C’est sans compter les lieux partenaires qui présentent des séances extraordinaires «hors les murs»: Neimënster («I am Femen»), CarréRotondes («Trains of Thoughts») et Mudam («Episode of the Sea»). 

Acheter un Pass

10 films en compétition officielle, 11 autres en sélection, une bonne vingtaine de films luxembourgeois (y compris les courts métrages), presque autant de films pour jeunes et une demi-douzaine de documentaires… Ça fait un tas de propositions pour la modique somme de… 20 euros! En effet, le Pass Festival ouvre l'accès à toutes les séances publiques du festival, hors événements spéciaux.

Il s’achète aux caisses des cinémas partenaires (Utopolis Kirchberg, Ciné Utopia et Cinémathèque), est strictement nominatif et ne dispense pas du retrait d'un ticket gratuit lors de la séance. En dehors du Pass, les tickets sont vendus à 5 euros par séance (3,5 euros en tarif réduit).

Remplir son calendrier

Puisqu’il sera sans doute impossible de tout voir, une sélection s’impose. Les films étant tous inédits, on ne pourra pas (encore) vous donner de coups de cœur ou de conseils. Néanmoins, l’aura suscitée au festival de «Berlin par Taxi» de Jafar Panahi qui y a obtenu l’Ours d’Or a de quoi rendre impatient de le voir chez nous. L’excellent souvenir que nous avait laissé Frances Ha, nous donne envie de voir «While We’re Young» du même Noah Baumbach. Le dernier Tim Burton («Big Eyes»), celui d’Andrew Niccol («Good Kill»), celui de Polanski («Oliver Twist»), celui de Donato Rotunno («Baby(a)lone»), le brûlot grec, «A Blast» de Syllas Tzoumerkas (en sa présence, avec la comédienne Angeliki Papoulia, vue l’année dernière dans «Alps»), la classique soirée de courts métrages luxembourgeois… Autant de moments à marquer dans son agenda.

On s’attend aussi au meilleur du pire avec «The Look of Silence» de Joshua Oppenheimer qui nous avait bouleversés avec «The Act of Killing». Les autres documentaires, «Pervert Park», «Pixadores», «The Joe Show», «Toto and his Sisters» ou «War of Lies» sont aussi très prometteurs et nous montrent des aspects peu connus ou peu reluisants de nos sociétés.

Y a plus qu’à! La plupart des films sont projetés deux fois, à des horaires différents… À vos tablettes! Le site du festival permet d’établir sa sélection, ce qui facilite l’opération calendrier.

luxfilmfest.lu