Robert Dennewald (Photo: Laurent Antonelli/Blitz)

Robert Dennewald (Photo: Laurent Antonelli/Blitz)

«Dans la vie, des opportunités se présentent, qu’il faut savoir saisir.
Ça, c’est le facteur chance. D’un autre côté, si on veut faire tourner un business, il faut que le business model tienne la route. Dans mon cas, c’était assez facile puisque le business était existant. Ensuite, un facteur déterminant de réussite est aussi de s’entourer de gens compétents, et de constituer une base de clients solides, solvables, fidèles, avoir des fournisseurs compétitifs et à la pointe
du progrès. Avec des perspectives de pérennité et... un bon banquier.

Pour réussir, on ne peut pas se repositionner dans le passé, mais constamment se remettre en question, innover, voire parfois nager à contre-courant. Ceux qui réussissent vraiment, ce sont ceux qui ne suivent pas nécessairement le mouvement, mais qui prennent le
risque de faire les choses autrement. Sans oublier le conseil, par la qualité des gens dont on s’entoure, qu’ils soient des collaborateurs directs ou des extérieurs. Avec le recul, je dirais que le facteur humain au sens le plus large est le point le plus important dans la clé du succès. Ce facteur concerne aussi bien le personnel que les clients et les fournisseurs. Il faut en outre aller dans le marché pour étudier dans quelle direction il a tendance à aller.

J’ai un principe: lorsque vous faites quelque chose de nouveau, différents paramètres jouent. Par exemple, je ne vais jamais lancer un nouveau produit sur un marché que je ne connais pas, mais sur un territoire que je connais bien. J’essaie ainsi de limiter le nombre d’inconnues au strict minimum. Par contre, si je veux une expansion industrielle sur un territoire que je ne connais pas, je vais le faire avec quelque chose que je connais bien, qui est au cœur de mon métier. J’essaie toujours de garder un pied dans le connu et l’autre dans l’aventure. J’ai ainsi toujours une solide base de connaissances. C’est une façon saine et prudente de gérer
l’expansion.»  M. V.