L’avocat Jacques Elvinger a poussé le gouvernement à créer un nouvel outil d’investissement plus souple. (Photo: Mike Zenari / archives)

L’avocat Jacques Elvinger a poussé le gouvernement à créer un nouvel outil d’investissement plus souple. (Photo: Mike Zenari / archives)

Depuis la fin juillet, l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement peut proposer un nouveau véhicule soumis à moins de contrôle: le fonds d’investissement alternatif réservé (Fiar). Son acte de naissance ayant été approuvé par les députés le 14 juillet dernier, il est opérationnel depuis le 28 juillet.

Certains n’ont pas voulu attendre plus longtemps. Ce même jour, Quilvest Private Equity, la branche Private equity du groupe d’investissement Quilvest, assistée par le cabinet d’avocats Elvinger Hoss Prussen, a déjà lancé les deux premiers fonds (Fiar).

Pour le cabinet d’avocats, il fallait marquer le coup. C’est en effet Jacques Elvinger, partner et responsable des fonds d’investissement au sein du cabinet, qui s’est battu pour convaincre les décideurs politiques de l’intérêt d’un nouvel outil. Le modèle du Fiar a finalement été retenu par le gouvernement, qui a présenté publiquement son projet fin 2015.

Plus de souplesse

L’idée était de pouvoir offrir un produit plus souple aux investisseurs tout en préservant le minimum de sécurité. En résumé, on peut avancer que le Fiar reste proche du modèle Fis, à cette grande différence près qu’il n’est pas soumis à l’agrément et l’approbation de la CSSF. Il se retrouvera donc plus vite sur le marché.

Mais sa sécurité est garantie par l’obligation qu’il a d’être géré par un gestionnaire de fonds autorisé (AIFM), établi au Luxembourg ou dans un autre État de l’Union européenne. En plus, comme indiqué dans son nom, ce nouveau type de fonds est réservé à des investisseurs avertis, selon la définition de la loi.

Deux produits ont donc été lancés. Un en private equity, l’autre dans l’immobilier. Ils sont parfaitement illustratifs dans la mesure où ils ont opté chacun pour l’un des deux régimes fiscaux proposés pour les Fiar. Le fonds orienté private equity sera soumis à un régime proche de celui proposé pour les sociétés d’investissement à capital risque (sicar), alors que le fonds axé sur l’immobilier a opté pour le système plus classique de la taxe d’abonnement, déjà appliqué pour les Fis.