Cette semaine, le Land revient notamment sur le profil des candidats aux communales. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land revient notamment sur le profil des candidats aux communales. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Jusqu’ici, la ville d’Esch n’a été touchée que marginalement par le phénomène de la gentrification. Ce qui, en soi, est surprenant. Car c’est probablement la ville la plus dense et la plus urbaine du Luxembourg. Son parc immobilier est d’une étonnante qualité architecturale sans être hors de prix. En plus, Esch est entourée de paysages reconquis par la nature. Et surtout, elle héberge sur son territoire le campus de l’unique université publique du pays. (Et enfin, la ville donne une caution d’«authenticité» aux jeunes alternatifs issus des classes moyennes.) Mais, si les prix immobiliers ont augmenté à Esch, ils l’ont fait moins rapidement que dans le reste du pays. Le centre-ville reste un quartier populaire et abordable. Le Lëtzebuerger Land a enquêté pour savoir pourquoi Esch n’est pas devenue la nouvelle Bonnevoie. Le lecteur y trouvera également une introduction aux méandres de la politique communale eschoise.

Une du Land

Des employés, des fonctionnaires, des avocats

C’est surtout l’appartenance sociale qui détermine les opinions politiques: un commerçant qui investit ses revenus dans l’immobilier voit la politique du logement d’un autre œil qu’un ouvrier qui est locataire. Pour un agriculteur, la nature est un moyen de production; pour un enseignant, elle sert à la détente et à l’émerveillement. Mais l’origine sociale des candidats aux élections, et davantage encore celle des élus, ne reflète que d’une façon distordue la composition de la société luxembourgeoise; des classes et couches sociales entières semblent marginalisées, voire rendues invisibles. Le Lëtzebuerger Land a épluché les professions des 3.600 candidats aux élections communales.

La prise sur le Roost

Ce n’est qu’avec beaucoup de réticences que le ministère de l’Économie communique aujourd’hui sur une possible installation d’un data center par Google. Existe-t-il un concept énergétique au cas où Google deviendrait le plus grand consommateur en électricité? Pas de commentaire, car jusqu’ici aucun concept n’a été introduit de la part du géant d’internet. Or, établir un scénario dès aujourd’hui ferait du sens. Car, à l’horizon 2030, le Luxembourg est déterminé à porter son engagement en matière des énergies renouvelables à 30%. Pour éviter que le data center énergivore détériore ce bilan, il faudrait probablement trouver de nouveaux sites pour des éoliennes et construire des grands ensembles photovoltaïques.