Majestueux, dans son costume sombre aux insignes dorés, le président de la section luxembourgeoise des Clefs d'Or accueille tous les clients qui franchissent le seuil de l'Hôtel Le Royal, où il officie depuis vingt ans. "Les concierges sont les hommes à tout faire - et à tout connaître - des clients d'hôtels de luxe. Leurs secrétaires, leurs confidents... ceux qui détiennent les clés et les secrets", décrit-il sur le ton jovial et chaleureux qui le caractérise. "Nous offrons au client tout ce dont il a besoin... dans la limite de la légalité... et de la moralité", précise-t-il avec un sourire sans appel.
Issu d'"une bonne famille liégeoise", Simon Delcomminette officie par vocation. Chef concierge, il l'est pour la vie, 24h/24. "Dans ce métier, la plus grande qualité est l'envie d'aider, de servir, de mettre en permanence ses connaissances à jour. Notre rôle est aussi de faire vivre à nos clients des moments typiques durant leur séjour, leur faire découvrir ce qu'il a de plus beau, de plus chic, de plus original dans notre ville et notre pays".
Un rôle promotionnel qui lui tient à coeur et qu'il met en oeuvre au sein des Clefs d'Or, dont la section locale regroupe une douzaine de membres. L'asbl internationale, créée à Cannes en 1952, dispose de ramifications dans 39 pays et compte à ce jour quelque 3.200 membres. De quoi multiplier les contacts et développer un puissant réseau dans les plus grandes villes du monde. "Je participe à tous les congrès annuels, où est échangée une multitude d'informations sur les attraits touristiques, gastronomiques et culturels des pays que nous représentons", souligne M. Delcomminette.
Alors, à quand un tel événement au Luxembourg? "J'en rêve, s'exclame-t-il. Je voudrais vraiment faire connaître le Grand-Duché à mes collègues du monde entier, afin qu'ils puissent recommander ce séjour à leurs clients. Mais le budget doit friser le demi-million d'euros et j'aurais besoin de gros sponsors", indique le président des Clefs d'Or.
S'il se jure d'y parvenir un jour, M. Delcomminette sait que le chemin est encore long. "Les instances touristiques officielles nous oublient trop souvent! Si la loge de l'hôtel réclame des brochures en grande quantité pour ses clients, il faut même les payer...", déplore-t-il.