Comme «Vijay and I», le prochain film de Sam Garbarski sera coproduit avec une aide du Film Fund. (Photo: Samsa Film)

Comme «Vijay and I», le prochain film de Sam Garbarski sera coproduit avec une aide du Film Fund. (Photo: Samsa Film)

Le travail de la Commission parlementaire de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, des Médias, des Communications et de l'Espace se poursuit pour aboutir à un projet de loi satisfaisant quant à l’évolution du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle et des aides qu’il pourra attribuer. Après divers amendements quant à la composition du Comité de sélection et son pouvoir de décision (il était auparavant considéré comme un comité d’évaluation donnant un avis), approuvés par le Conseil d’État, on peut penser que le rapporteur, Simone Beissel (DP) pourra présenter son rapport dans les prochaines semaines.

Pendant ce temps-là, le conseil d’administration du Fonds s’est à nouveau réuni pour attribuer les aides financières aux projets de films déposés par les producteurs. Lors de sa séance du 25 juin, des aides financières sélectives ont été décidées pour un montant total de 8.530.111 euros. Comme c’est généralement le cas, ce sont d’abord des aides à l’écriture et au développement qui ont été accordées. Une étape qui sera sans doute renforcée à l’avenir puisque des auteurs et scénaristes devraient pouvoir soumettre directement des demandes avant de passer par un producteur.

Pour cette séance, Samsa film s’est vu attribuer 60.000 euros pour le développement du prochain long-métrage de Sam Garbarski, «Es war einmal in Deutschland – Die Teilacher». Habitué des coproductions luxembourgeoises, le Belge travaillera cette fois avec Dor Film-West. Lucil film se voit accorder 26.000 euros pour le documentaire «Hugo» qu’Éric Schockmel devrait réaliser autour de l’écrivain né au Luxembourg Hugo Gernsback à qui l’on doit le terme «science-fiction».

Aide financière à la production

Plusieurs longs-métrages pourront être coproduits dans les mois à venir après avoir obtenu une aide à la production. Le budget le plus important est attribué à «The Toy Gun», un polar plein d’humour (et d’amour) de Marco Serafini. Pour ce premier long, Calach Films (Jesus Gonzalez) a obtenu 2,4 millions d’euros. Il faut dire qu’il arrive avec un réalisateur luxembourgeois (qui a essentiellement tourné des séries télévisées en Allemagne) et la coproduction des Français de la Paneuropéenne et des Allemands de Daniel Zuta Filmproduktion. Sans oublier un scénario qui a été retravaillé au cordeau.

Viennent ensuite d’autres projets importants, de scénaristes ou réalisateurs déjà confirmés. C’est le cas de «Thérapie» de Grégoire Vigneron (ayant travaillé sur plusieurs comédies françaises comme «Le Petit Nicolas» ou «De l’autre côté du lit» que coproduira Bidibul Productions et qui reçoit 1,8 million d’euros. Christophe Ali et Nicolas Bonilauri («Camping sauvage») tourneront «La volante» dans une coproduction entre Tarantula Luxembourg, Cinéma Defacto (F) et Artemis Productions (BE). Ils reçoivent 1 million d’euros. Aide importante aussi – 1,8 million – pour la série d’animation «P’tits Bob et Bobette» que Doghouse films coproduira avec Grid.

Le Belge Luc Jabon signera «Les survivants» pour lequel Iris Productions se voit attribuer 945.000 euros. Juliette Films a obtenu 165.000 euros pour le documentaire «Thorium» de Miriam Tonelotto. Un peu plus que les 150.000 euros attribués à «The heat wave», un court-métrage de Lucia Valverde (Calach Films).