Le Qatar accélère son ouverture vers les visiteurs internationaux dans le contexte de son ostracisation par ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite en tête. (Photo: Flickr)

Le Qatar accélère son ouverture vers les visiteurs internationaux dans le contexte de son ostracisation par ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite en tête. (Photo: Flickr)

Conséquence directe de la crise diplomatique que traverse l’émirat, Doha a décidé d’ouvrir grand ses portes aux voyageurs. Le petit État est soumis à un boycott par l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte depuis le 5 juin dernier, qui l’accusent de complaisance envers divers groupes terroristes qui déstabilisent la région, comme la Confrérie des frères musulmans, Daech (acronyme en arabe de l’EI) et Al-Qaïda, sans compter ses liens étroits avec l’Iran.

«Le régime d’exemption de visa fera du Qatar le pays le plus ouvert de la région et nous sommes ravis d’inviter les visiteurs internationaux à découvrir notre hospitalité de renom, notre patrimoine culturel ainsi que nos trésors naturels», a assuré le responsable du département du Tourisme, Hassan Al-Ibrahim, lors d’une conférence de presse à Doha mercredi. Le pays avait déjà introduit un visa de transit gratuit à l’automne 2016 et lancé un système de visa électronique fin juin.

Un pouvoir d’achat convoité

Les ressortissants de 80 pays n’auront plus qu’à présenter leur passeport valide au minimum six mois et leur billet de retour pour entrer sur le sol qatari. Les citoyens de 33 pays – principalement ceux de l’espace Schengen ainsi que les Bahamas et les Seychelles – peuvent séjourner dans l’émirat durant trois mois. Une autre catégorie regroupe 47 pays dont les ressortissants sont autorisés à passer 30 jours au Qatar, incluant les États d’Amérique du Nord et du Sud, le Royaume-Uni et l’Irlande ou encore Hong Kong. Le Liban s’avère le seul pays arabe à figurer dans cette liste.

La sélection de ces nationalités répond à des critères de sécurité mais aussi à des considérations économiques – dont le pouvoir d’achat des ressortissants visés.

Cette mesure compte également favoriser les affaires de la compagnie aérienne Qatar Airways, qui prévoit d’ajouter 62 nouvelles destinations à son réseau cette année.