«Ekstasis» a été créé par Martha Graham en 1933. On comprend la portée contemporaine de cette pièce historique. (Photo: Brigid Pierce)

«Ekstasis» a été créé par Martha Graham en 1933. On comprend la portée contemporaine de cette pièce historique. (Photo: Brigid Pierce)

Le Grand Théâtre s’est taillé une solide réputation dans sa programmation de danse contemporaine. Pour bien en saisir les bases historiques, il est intéressant de voir des spectacles des grands chorégraphes aujourd’hui disparus. Après Pina Bausch, c’est une autre chorégraphe essentielle qui vient revivre au Grand Théâtre.

La chorégraphe américaine Martha Graham (1894-1991) a défini à elle seule la danse contemporaine, d’abord comme une forme d’art américain unique, qui s’est ensuite universalisée. Elle a pour cela collaboré avec les plus grands musiciens, plasticiens et comédiens.

Sa danse s’est fondée sur son expérimentation des mouvements élémentaires de contraction et de libération. Elle a impulsé aux corps une émotion brute, électrique, caractérisée par des mouvements aigus, angulaires et directs, en absolu contraste avec le style dominant de l’époque. Durant sa longue carrière, Martha Graham a créé 181 productions, qui lui ont valu de multiples et prestigieuses récompenses. Elle a influencé des générations de chorégraphes et danseurs comme Merce Cunningham, Paul Taylor, Rudolf Noureev et Mikhail Barychnikov. La Martha Graham Dance Company, créée en 1926 et aujourd’hui dirigée par Janet Eilber, a été une chef de file du développement de la danse contemporaine. Aujourd’hui, elle continue à mettre en valeur les chefs-d’œuvre de Martha Graham aux côtés d’œuvres de chorégraphes contemporains.

Le programme proposé au Grand Théâtre nous offre une magnifique occasion de nous immerger dans l’univers de Martha Graham, un superbe voyage dans le temps. La soirée commence avec la projection de «90 Years in 90 seconds», un petit film de Justin Scholar qui retrace la carrière de la chorégraphe et de sa troupe. Suivront «Dark Meadow Suite» (1946), «Ekstasis» (1933) et «Chronicle» (1936).

Le 3 février à 20h et le 4 février à 17h au Grand Théâtre de Luxembourg.