Pour Chris Lewicki, CEO de Planetary Resources, la vente aux enchères à venir doit permettre à la société, impliquée dans l’initiative Spaceresources.lu, de «réduire ses frais généraux». (Photo: SIP - Jean-Christophe Verhaegen)

Pour Chris Lewicki, CEO de Planetary Resources, la vente aux enchères à venir doit permettre à la société, impliquée dans l’initiative Spaceresources.lu, de «réduire ses frais généraux». (Photo: SIP - Jean-Christophe Verhaegen)

Des machines-outils à commande numérique, des imprimantes 3D ou bien encore des ordinateurs portables. Voici quelques-uns des objets qui seront mis en vente du 21 au 28 août prochain par Planetary Resources pour tenter de renflouer ses caisses.

En grande difficulté financière depuis le début d’année et son échec à convaincre de nouveaux investisseurs pour poursuivre son projet d’exploitation des ressources spatiales, la société américaine espère «réduire ses frais généraux», selon Chris Lewicki, CEO de Planetary Resources, cité par le site GeekWire.

13,7 millions d’euros du Luxembourg déjà débloqués

«Nous nous préparons à vendre de l’équipement que nous avons identifié comme n’étant pas nécessaire actuellement et facilement remplaçable», assure celui qui ambitionnait, en juin 2016, de créer «une cinquantaine d’emplois» au Luxembourg, d’ici 2020.

Figurant parmi les premières sociétés impliquées dans l’initiative Spaceresources.lu, Planetary Resources avait même bénéficié d’«un accord d’investissement et de coopération d’une valeur de 25 millions d’euros», signé en juin 2016. Dont 13,7 millions ont d’ores et déjà été débloqués par Saam Luxembourg sàrl, société détenue à 100% par la SNCI.

Réorientation de l’activité

Au total, selon les estimations de GeekWire, la société soutenue par le cofondateur de Google Larry Page – également executive chairman d’Alphabet –, Éric Schmidt ou le réalisateur James Cameron aurait levé à ce jour quelque 50 millions de dollars (43,6 millions d’euros). Une somme toutefois insuffisante pour mener à bien l’objectif initial, à savoir l’extraction de l’eau contenue dans les astéroïdes pour la transformer en carburant à destination des fusées déjà dans l’espace.

Pour tenter de poursuivre son activité, Planetary Resources a donc réorienté son activité vers un marché plus lucratif, celui des minisatellites d’observation de la Terre, des dizaines de milliers devant être mis sur orbite d’ici à 2025, selon l’agence spécialisée Euroconsult. Pour une valeur marchande de près de 25 milliards d’euros. Problème, ce marché se trouve être hautement concurrentiel, avec des acteurs tels que SpaceX ou le projet OneWeb qui envisagent chacun de placer en orbite quelques milliers de petits satellites dans la fin de la décennie.

Ce qui laisse une faible marge de manœuvre aux deux engins actuellement autour de la Terre et aux neuf autres planifiés. Sans compter qu’à ce jour, le gouvernement luxembourgeois n’a pas encore communiqué ses intentions quant à une éventuelle poursuite de son engagement dans la société.