Les négociations autour des conditions de sortie des 150 salariés de Nordea Luxembourg qui ne seront pas repris par UBS ont abouti. Dans un communiqué commun diffusé mercredi soir, l’Aleba, l’OGBL et le LCGB indiquent qu’un accord acceptable à leurs yeux a été obtenu «après de longues discussions et des négociations très difficiles, suite auxquelles les syndicats ont obtenu des conditions socialement acceptables et justes pour tous les salariés».
Plus que des miettes
Le communiqué diffusé par les syndicats n’en demeure pas moins vague quant aux conditions obtenues pour les salariés concernés. Or c’est le concept de «caps», ces restrictions ou plafonnements qui auraient été imposés à des salariés à partir d’un certain seuil, qui était au cœur du blocage.
«Les syndicats avaient reproché le système de plafonnement multiple et cumulatif (caps) au niveau des salaires mensuels et des indemnités extralégales pour la raison qu’au bout du compte, la majorité des salariés impactés n’allaient obtenir que des miettes», déclarent les organisations dans leur communiqué.
Selon les informations de Paperjam, toutes les restrictions ont été levées, sauf une seul qui ne concerne que peu de personnes.
Grève évitée
Un compromis qui satisfait les syndicats, d’autant plus que le budget nécessaire à l’indemnisation des 150 salariés concernés a été trouvé. Le montant d’une manne de 1,9 million d’euros était aussi source de blocage, mais les syndicats ont indiqué à Paperjam avoir là aussi obtenu un compromis, sans plus de précision.
«Cet accord n’a été possible que grâce à la solidarité et à la mobilisation des salariés de Nordea et du secteur financier», se félicitent les syndicats, qui avaient organisé un piquet de protestation le vendredi 8 juin devant le siège de la banque.
L’aboutissement des négociations intervient à quelques heures de la fin de la durée légale de la procédure, arrivant à échéance ce jeudi. En cas de voie sans issue, les salariés avaient voté la grève. Un événement qui n’est pas arrivé dans le secteur depuis 1991.