Pierre Barthelmé terminera le mandat de Pierre Rauchs jusque fin janvier 2019. (Photo: Julien Becker / archives )

Pierre Barthelmé terminera le mandat de Pierre Rauchs jusque fin janvier 2019. (Photo: Julien Becker / archives )

Vendredi dernier, le conseil de gouvernement a annoncé la nomination de Pierre Barthelmé à la présidence du Conseil de la concurrence. Il y remplacera Pierre Rauchs, démissionnaire.

Cette décision, qui valorise un collaborateur du service, a toutefois étonné vu que ce haut fonctionnaire de l’État avait été transféré dans ce service en février 2014 après avoir frauduleusement utilisé des adresses privées de citoyens luxembourgeois à des fins électorales. Il avait d’ailleurs été condamné en octobre de la même année à 1.000 euros d’amende pour avoir enfreint la loi sur la protection des données.

Contacts étroits avec Pierre Rauchs

Aujourd’hui, le ministère de l’Économie, qui assure la tutelle sur l’autorité nationale de concurrence, justifie le choix de Pierre Barthelmé par sa compétence. Pour le ministère, «depuis quatre ans, il a de nombreuses fois fait preuve de sa compétence et son travail a toujours donné satisfaction».

Il était aussi en contact étroit avec Pierre Rauchs, qui a choisi de démissionner pour raisons personnelles. Le passage de témoin entre les deux hommes facilitera donc le bon fonctionnement du service.

J’ai fait une faute et je l’ai reconnue.

Pierre Barthelmé, futur président du conseil de la concurrence

Quant à l’action délictueuse, estime-t-on au ministère, elle ne concerne pas le secteur de la concurrence et ne peut donc pas être utilisée pour remettre en question l’autorité du nouveau président.

Contacté lundi par Paperjam.lu, Pierre Barthelmé lui-même admet les interrogations que sa nomination a pu susciter. «J’ai fait une faute et je l’ai reconnue», commente-t-il. «Aujourd’hui, le gouvernement m’a proposé à ce poste et j’ai accepté. Depuis près de cinq ans, je me suis beaucoup investi dans cette matière passionnante.»

Ceci dit, actuellement, sa nomination à la présidence du Conseil de la concurrence ne vaut que jusqu’à la fin du mandat de Pierre Rauchs, fixée au 31 janvier 2019. Pour la suite, un appel à candidatures sera lancé par le gouvernement. M. Barthelmé nous a précisé à ce sujet qu’il n’avait pas encore pris de décision quant à une éventuelle future candidature de sa part.