Le site de Pune en Inde est devenu un fer de lance de la stratégie «Healthcare» de Philips. Philips Newsroom

Le site de Pune en Inde est devenu un fer de lance de la stratégie «Healthcare» de Philips. Philips Newsroom

Une des nouvelles du jour, dans le monde des grandes entreprises, c’est l’annonce, très relayée par les médias spécialisés, de la décision stratégique du groupe néerlandais Philips: il a décidé de scinder ses activités en deux parties, l'une regroupant les divisions «Healthcare» et «Consumer Lifestyle», l'autre étant consacrée à l'éclairage et à l’électronique domestique, selon une annonce faite ce mardi à Londres.

Au Luxembourg, cette orientation pourrait bien trouver une résonance particulière, auprès des spécialistes de la e-santé et de la recherche d’une part, de l’investissement voire de la consolidation financière de l’autre. Car le tentaculaire groupe Philips a choisi depuis longtemps (la plus ancienne trace remonte à 1956, alors que la société hollandaise a 120 ans) de poser des jalons au Grand-Duché.

Services d’investissement et gros sous

La dernière-née de la constellation néerlandaise au Luxembourg, Philips Investment Services Luxembourg, a été constituée le 31 octobre 2012.

Autant préciser tout de suite que rien ne permet de dire, à l’heure actuelle, que la stratégie de redéploiement du groupe batave réserve une place plus large au Grand-Duché. Aucune confirmation ni déclaration officielle en tout cas. Mais il y a des indices.

Philips a clairement choisi de miser sur le développement des technologies liées à la santé (imagerie médicale, micro-chirurgie, diagnostic, chirurgie assistée à distance, etc.) et au bien-être. Les deux unités aujourd’hui regroupées représentaient l'année passée un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros, alors que les revenus de la division «éclairage» s'élevaient à quelque 7 milliards d'euros.

De l’Asie vers l’Europe occidentale

Le groupe néerlandais a, ces derniers temps, beaucoup investi dans cette voie, en Asie surtout, et singulièrement en Chine et en Inde. À Pune (la septième ville indienne, 32,75 millions d’habitants), Philips a développé son Healthcare Innovation Centre, adossé à un campus où les chercheurs sont encouragés. Il a aussi avalé, fusionné et consolidé les activités de différentes sociétés du segment et, globalement, le groupe a mis sur le marché une centaine de solutions, logicielles et matérielles, utilisées dans les hôpitaux, en Asie, mais aussi en Europe occidentale.

L’annonce faite ce mardi confirme, dans tous les cas, que Philips entend poursuivre résolument sur cette voie de l’investissement dans la recherche et le développement de produits et services estampillés e-santé.

Comme la R&D et les technologies de la santé font partie des piliers de diversification du Grand-Duché, aux côtés des spécialités financières diverses, cette approche ne devrait pas laisser indifférentes les oreilles du pays aux aguets.