L'Assiette commune consolidée pour l'impôt des sociétés, les écoles et leurs programmes linguistiques et l'ouvrage de l'OGBL traités cette semaine dans le Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

L'Assiette commune consolidée pour l'impôt des sociétés, les écoles et leurs programmes linguistiques et l'ouvrage de l'OGBL traités cette semaine dans le Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Après l’échec de la directive lancée en 2011, la Commission européenne vient de présenter deux directives séparées afin d’introduire en deux étapes l’Assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés (Accis). Ces plans risquent de renvoyer le grand-duché, habitué à prendre une place plus importante dans les affaires internationales que sa taille modeste ne le justifie, dans ses étroites frontières. Car l’assiette commune est censée faire disparaître les dernières petites niches fiscales liées aux règles de dépréciation par exemple, et il n’est pas certain que le Luxembourg puisse sortir gagnant de la course au taux d’affichage pour attirer les investisseurs si les rentrées fiscales doivent couvrir les dépenses du budget. Surtout parce que la formule selon laquelle les impôts des grandes entreprises multinationales doivent être partagés entre les États membres de l’Union européenne se base sur le nombre d’employés, le chiffre d’affaires et les installations de production et favorise donc les grands pays disposant de place et de consommateurs. Si l’Accis est vantée comme l’arme absolue contre l’optimisation fiscale des multinationales, elle risque de décevoir les défenseurs de la justice fiscale. Car selon les propres calculs de la Commission, les grandes entreprises paieraient moins d’impôts sous le nouveau régime, pas plus.

In English, please!

L’offre scolaire anglophone est développée sous le ministre libéral de l’Éducation, Claude Meisch. Les écoles et leurs programmes linguistiques ont toujours joué un rôle important pour la compétitivité de la place économique luxembourgeoise. Considérant la politique du gouvernement de développer et d’attirer plus de personnel qualifié dans les domaines des technologies de l’information et des finances, l’importance des offres scolaires anglophones augmentera encore à l’avenir. Or, la diversification linguistique dans l’école publique ne remet pas seulement en question la relation entre écoles privées et écoles publiques, mais elle risque aussi d’intensifier la concurrence – et les tensions – entre les autochtones et les résidents non-luxembourgeois.

Komerodinnen a Komeroden

100 Joer fräi Gewerkschaften 1916-2016, l’ouvrage collectif (de 500 pages) sorti à l’occasion du centenaire de l’OGBL, donne une bonne synthèse des recherches historiques sur le mouvement ouvrier. Le Land livre ses notes de lecture et s’interroge sur la genèse du modèle social luxembourgeois, l’attitude des syndicalistes durant l’Occupation et la difficulté d’être syndicaliste au cœur d’une place financière mondiale. Enfin, l’article tente de donner une estimation des forces et des faiblesses de l’OGBL.