L'image de forteresse imprenable de la Spuerkees est un peu égratignée.  (Photo : BCEE)

L'image de forteresse imprenable de la Spuerkees est un peu égratignée.  (Photo : BCEE)

Qualifiée de « connerie exemplaire » la semaine dernière par le Premier ministre Jean-Claude Juncker, l'abaissement de la perspective de la note du Luxembourg à négative a des conséquences pour la place financière.

Car son établissement pivot, la BCEE (Banque et Caisse d'Épargne de l'État) vient de se voir infliger la même sanction par Standard & Poor's. Le rating AA+ de la banque publique (inférieur d'un cran à la notation souveraine) est confirmé, mais la perspective est réduite de stable à négative.

À noter toutefois que l'établissement reste noté Aaa/perspective stable par Moody's, l'autre grande agence de notation.

Si cette dégradation est purement mécanique, l'image de forteresse imprenable de la Spuerkees est un peu égratignée auprès des épargnants qui y ont trouvé refuge ces dernières années alors que la Fortis et la Dexia frôlaient la faillite.

Quatre établissements néerlandais ont subi le même type de décision ce lundi, alors que le rating AAA des Pays-Bas, comme celui de la Finlande, est désormais assorti d'une perspective négative.

L'emploi financier recule

Autre mauvaise nouvelle pour la Place : l'emploi financier recule. La Banque centrale du Luxembourg indique ce lundi que « sur base de chiffres provisoires, l'emploi dans les établissements de crédit du Luxembourg, s'élève à 26.695 personnes au 31 décembre 2011, ce qui représente une baisse de 114 emplois par rapport à septembre 2011 ».

Selon la Banque centrale, 46 établissements de crédit ont augmenté leurs effectifs au cours des trois derniers mois, alors que 48 autres les ont réduits.

Néanmoins, la Banque centrale note une augmentation de la somme des bilans des « institutions financières monétaires de la Place », à 1.101,489 milliards d’euros au 31 décembre 2011 contre 1.087,259 milliards d’euros au 30 novembre 2011, soit une hausse de 1,3 %.  

« Entre les mois de décembre 2010 et de décembre 2011, la somme des bilans  est en hausse de 4,5 % », a calculé la Banque centrale.