Landsbanki Luxembourg a été placée en liquidation, suite à la faillite de sa maison mère en octobre 2008. (Photo : Sipa)

Landsbanki Luxembourg a été placée en liquidation, suite à la faillite de sa maison mère en octobre 2008. (Photo : Sipa)

La banque en liquidation a été l’objet de perquisitions ce mardi. Le procureur islandais s'intéresse à neuf affaires différentes.

Pas moins de 30 personnes ont participé à une perquisition ce mardi dans les locaux de Landsbanki Luxembourg, aujourd'hui en liquidation. Six d’entre elles ont été mandatées par le bureau du procureur spécial (OSP) islandais.

L’information, que la banque n’a pas souhaité commenter, émane du site Internet uti.is. Elle a été confirmée à des médias islandais par le procureur Olafur Hauksson.

Ces perquisitions ont été menées au bureau de Landsbanki Luxembourg enregistré au 2-4 rue Beck, ainsi qu'à deux autres adresses. Le tout avec le concours de la police luxembourgeoise. Elles n'auraient pas donné lieu à des arrestations.

Manipulations de marché

Selon le procureur Olafur Hauksson, cette initiative, qui fait suite à des perquisitions déjà conduites en Islande en janvier dernier, serait liée à neuf affaires différentes. Uti.is en cite quatre :
- des supposées manipulations de marché liées à des actions Landsbanki;
- des prêts à quatre entreprises (Hunslow, Bruce Assets Limited, Pro-Invest Partners Corp et Sigurdur Bollason) pour acheter des actions Landsbanki;
- des cessions de prêts de Landsbanki Luxembourg à Landsbanki quelques jours seulement avant la faillite de la banque en octobre 2008;
- l’achat d’actions par huit sociétés off-shore qui étaient supposées détenir des titres destinés aux employés.

« Les enquêtes sur ces affaires se passent plutôt bien », a commenté le procureur.

En France, la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise a été mise en examen à l'automne dernier pour escroquerie après des plaintes de particuliers, dont Enrico Macias, qui avait souscrit un emprunt hypothécaire.

Selon ses avocats, le chanteur a emprunté 8 millions d'euros, mais victimes d'opérations spéculatives, il doit aujourd'hui rembourser 43 millions d'euros.