Des perquisitions ont été menées mardi au siège de la banque Belfius à Bruxelles. (Photo: DR)

Des perquisitions ont été menées mardi au siège de la banque Belfius à Bruxelles. (Photo: DR)

Le Parquet de Bruxelles a confirmé à l’agence Belga que des perquisitions ont été menées mardi matin au siège de la banque. Il n’y a eu aucune interpellation, mais des documents ont été saisis, a précisé le Parquet.

Selon Le Soir, ces perquisitions chez Belfius sont directement liées à l’enquête sur des sociétés-écrans créées à l’époque par Experta, une filiale du groupe franco-belge Dexia et désormais de la Bil. Une autre filiale, Dexia Banque Belgique, est devenue Belfius. Le volet belge des Panama Papers avait mis au jour le fait qu’Experta avait créé plus de 1.600 sociétés offshore auprès du cabinet panaméen Mossack Fonseca, en faisant le premier client de Mossack Fonseca à l’échelle mondiale.

Des sociétés offshore après 2008

Il est également apparu que la création de telles sociétés offshore par Experta s’est poursuivie après le sauvetage par les États belge, français et luxembourgeois de Dexia à l’automne 2008.

Toujours selon Le Soir, un des documents des Panama Papers évoquait un membre du personnel d’Experta se plaignant du fait que «chaque décision doit être approuvée par le quartier général, ce qui freine le développement» du business. Les enquêteurs belges essaient notamment de comprendre ce qu’il faut entendre par «quartier général».

Dans une brève réaction, Belfius a confirmé mardi avoir été consulté «comme témoin» par le juge d’instruction Michel Claise. La banque ajoute qu’elle «collabore entièrement comme témoin à l’enquête judiciaire».

Experta et sa maison mère, la Bil, ont fait partie du groupe Dexia jusqu’en 2011.

Contactée par Paperjam, la société Experta Corporate and Fund Services Luxembourg n'a pas souhaité faire de commentaires.