Le nouveau siège de Ketterthill à Belval où la police judiciaire a perquisitionné mardi dernier. (Photo: Nicolas Dohr/Ooznext)

Le nouveau siège de Ketterthill à Belval où la police judiciaire a perquisitionné mardi dernier. (Photo: Nicolas Dohr/Ooznext)

L’enquête judiciaire ouverte à la suite d’une plainte contre X de l’ancien dirigeant de Ketterthill, Jean-Luc Dourson, semble avancer, six mois après son dépôt auprès du juge d'instruction. Mardi 26 janvier, des officiers de police judiciaire ont perquisitionné toute la journée le siège de l’entreprise à Belval, a-t-on appris vendredi.

Deux départements de l’entreprise ont été visés et des pièces saisies et photocopiées: le département financier et les Ressources humaines.

La descente sur les lieux des enquêteurs est à mettre en relation avec la plainte que Jean-Luc Dourson avait déposée en juillet 2015 auprès du juge d’instruction directeur Ernest Nilles pour des faits d'abus de biens sociaux présumés et de recel. L’ancien patron du laboratoire accusait le groupe français Cerba European Lab (CEB), actionnaire de KT, d’avoir mis en place un système de siphonnage de fonds au détriment de sa filiale luxembourgeoise.

Dans la plainte que Paperjam.lu avait pu consulter, il est reproché à CEB d’avoir facturé des frais à sa filiale sans justification économique ni contrepartie, mettant ainsi en cause, selon Me Lydie Lorang, l’avocate de M. Dourson, «le bon fonctionnement du système de santé luxembourgeois». Selon l’accusation, les montants en jeu dépassent les 585.000 euros.

La plainte porte également sur une tentative de «rétrodatage» de transfert de trésorerie entre Luxembourg et Paris, siège de CEB.

«La justice est saisie et nous lui faisons une totale confiance pour mener à bien son travail», avait déclaré à l’automne dernier à Paperjam Catherine Courboillet, présidente du directoire de CEB, directement mise en cause dans la plainte de Jean-Luc Dourson. Ce dernier avait été limogé de la direction générale de KT en janvier 2014.