Rik Vandenberghe, CEO d’ING Luxembourg : « Les résidents retraités sont globalement satisfaits de leur niveau de vie » (Photo : Olivier Minaire / archives)

Rik Vandenberghe, CEO d’ING Luxembourg : « Les résidents retraités sont globalement satisfaits de leur niveau de vie » (Photo : Olivier Minaire / archives)

ING vient de présenter les résultats d’une nouvelle étude, sorte de coup de sonde auprès des européens – actifs et pensionnés – sur la question des retraites. Une étude menée dans 12 pays où le Luxembourg apparaît comme un territoire ou « il fait bon être retraité », même si les pensions d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain. L’heure est donc à l’anticipation.

Obtenir la perception des retraités sur leur niveau de vie et les espérances des actifs en la matière. Pour parvenir à cet objectif, la banque ING a interrogé 1.000 résidents en collaboration avec TNS-ILRES du 18 mai au 6 juin dernier, soit au cœur d’une période économiquement difficile. Et la situation conjoncturelle apparaît comme l’un des éléments permettant de décrypter les réponses au sondage.

« Si les craintes en matière de pensions sont plus fortes dans les pays plus touchés par la crise, et si certaines réponses sont dues à une situation propre à chaque pays, nous remarquons une perte de confiance générale », déclare Philippe Ledent, senior economist chez ING.

Départ retardé, pension amoindrie

Il n’est donc pas étonnant de constater que les travailleurs résidant au Luxembourg estiment qu’ils termineront leur parcours professionnel cinq ans plus tard que les retraités actuels, soit un départ à l’âge de 62 ans – contre 65 ans pour la moyenne en Europe.

Outre la question de l’âge du départ à la retraite, celle du confort de la vie post-travail est également au centre des résultats de l’enquête. 57 % des Luxembourgeois interrogés se montrent ainsi inquiets sur leur capacité à disposer des moyens financiers nécessaires pour subvenir à leurs besoins à l’âge de la pension.

« Les résidents retraités sont globalement satisfaits de leur niveau de vie, ajoute Rik Vandenberghe, CEO d’ING Luxembourg. En revanche, les actifs se posent des questions au sujet du maintien des retraites, et prennent de plus en plus en main leur pension via des solutions complémentaires ad hoc. Nous observons cette tendance notamment parmi les plus jeunes que nous recrutons et qui se montrent intéressés envers cette problématique. »

Le compte d’épargne en guise de bas de laine.

Face à ces préoccupations, les résidents semblent « mettre de côté » en prévision de leur retraite. Le sondage met en effet en exergue que 82 % des Luxembourgeois disposent d’une épargne à long terme – le plus haut taux européen.

Mais à l’heure des plans de pension et des produits imaginés par les banques, le compte bancaire ou d’épargne reste le moyen ultraplébiscité pour placer son argent sur une longue durée. 93 % des répondants déclarent en posséder un, contre 25 % pour les assurances-vie et 18 % pour les fonds d’investissement. La faute probablement à un manque de visibilité sur le contenu de certains produits, un défi que la banque entend vouloir relever à l’avenir.