Carole Dieschbourg: «Il faudra maintenir la dynamique apparue ces dernières années vers une transition énergétique garante d’une société durable.» (Photo: paperJam.lu)

Carole Dieschbourg: «Il faudra maintenir la dynamique apparue ces dernières années vers une transition énergétique garante d’une société durable.» (Photo: paperJam.lu)

La ministre Carole Dieschbourg (Déi Gréng), qui préside le Conseil des ministres de l’Environnement de l’Union européenne, a évoqué ce vendredi les enjeux et fixé le cadre de la prochaine conférence mondiale sur le climat (COP21) qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre à Paris.

«Des efforts à un niveau global ont d’ores et déjà été réalisés», a indiqué Carole Dieschbourg, soulignant que 150 parties intervenantes lors de cette importantissime réunion avaient déjà déclaré leurs intentions et que 90% des émissions de gaz à effet de serre étaient déjà couvertes par des objectifs de réduction.

Un signal politique clair

«Nous disposons également d’un texte qui servira de base de négociations pour parvenir à l’accord de Paris», a encore indiqué la ministre, selon qui l’Union européenne est d’avis qu’il faut avoir encore plus d’ambitions au niveau d’objectifs à long terme.

«Il faudra traduire l’objectif d’une hausse maximale des températures de 2 degrés, mais également en fixer d’autres à atteindre d’ici la fin du siècle pour envoyer un signal politique très clair à la société civile et aux acteurs de l’économie mondiale», a-t-elle encore martelé.

Maintenir la dynamique

Selon elle, l’accord de Paris ne sera toutefois pas suffisant et il faudra, par-delà, maintenir la dynamique apparue ces dernières années vers une transition énergétique garante d’une société durable.

Elle a aussi évoqué un agenda «de solutions» proposé par les gouvernements français et péruviens pour la société dans son ensemble, considérant en outre «qu’il fallait aussi parler des opportunités que nous offre le changement climatique».

De 62 à 100 milliards par an

En matière de financement climatique, Carole Dieschbourg a rappelé que le gouvernement luxembourgeois avait déjà adopté en juin une stratégie consistant à investir 120 millions d’euros en faveur du climat, dont 35 pour le Green Climat Found mis en place dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies pour le changement climatique (UNFCCC), le reste étant consacré à des actions à poursuivre ou à mettre en place avec les pays partenaires, dont notamment le Cap-Vert ou le Sénégal.

À un niveau global, la ministre de l’Environnement a indiqué qu’il a été promis de la part des pays développés un financement annuel de 100 milliards d’euros par année, à partir de 2020, financement à destination notamment des pays du sud qui s’est élevé à 62 milliards d’euros l’an dernier.

Un mandat unique

Enfin, Carole Dieschbourg s’est encore félicitée que l’Union européenne puisse parler d’une seule voix à Paris – «d’autant plus que cela se fera sous présidence luxembourgeoise» – avec un mandat unique sous forme de conclusions du Conseil européen qui ont été adoptées à l’unanimité par l’ensemble des 28 États membres.

«C’était une condition indispensable pour pouvoir nous faire entendre lors de la conférence de Paris», a-t-elle conclu.