Pour Yves Cruchten, la peine de mort est incompatible avec les principes fondamentaux du Conseil de l’Europe. (Photo: DR)

Pour Yves Cruchten, la peine de mort est incompatible avec les principes fondamentaux du Conseil de l’Europe. (Photo: DR)

Lors d’une réunion de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) qui s’est déroulée ce mercredi à Strasbourg, le rapporteur général de l’APCE sur l’abolition de la peine de mort, Yves Cruchten (LSAP), est revenu sur les derniers développements politiques survenus en Turquie.

Ce dimanche, après l’approbation par référendum d’une réforme constitutionnelle renforçant largement ses pouvoirs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a évoqué une autre consultation populaire.

Celle-ci porterait cette fois sur le rétablissement de la peine de mort, un thème dont il a déjà été question à plusieurs reprises après le putsch raté du 15 juillet 2016, ainsi que tout au long de la campagne pour le oui à la réforme constitutionnelle.

Un châtiment aboli

Dans son intervention ce mercredi, Yves Cruchten a rappelé que la peine capitale n’avait plus lieu dans les 47 États membres du Conseil de l’Europe – dont fait partie la Turquie – et que le rejet de la peine de mort était un principe fondamental de ce même Conseil.

«L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a contribué à la suppression de la peine de mort sur tout le continent européen, en conditionnant l’adhésion au Conseil de l’Europe à l’instauration d’un moratoire sur les exécutions et à l’engagement d’abolir ce châtiment», a encore indiqué Yves Cruchten, ajoutant que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe «n’acceptera aucun recul sur cette question».

Selon lui encore, «le président Erdogan ne devrait se faire aucune illusion».

«Rétablir la peine de mort serait purement et simplement incompatible avec le maintien de la Turquie au sein du Conseil de l’Europe», a-t-il conclu.