Le groupe Paul Wurth emploie plus de 1.600 personnes dans une vingtaine d'entités des principales régions sidérurgiques du monde (Photo: David Laurent / archives)

Le groupe Paul Wurth emploie plus de 1.600 personnes dans une vingtaine d'entités des principales régions sidérurgiques du monde (Photo: David Laurent / archives)

Avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,1% à 483,8 millions d’euros et un résultat consolidé avant impôts de 22,5 millions d’euros, Paul Wurth, un des leaders mondiaux dans le domaine de la conception et fourniture de technologies et d’installations de production de fonte, peut se montrer satisfait de l’exercice 2013, «malgré un faible marché et un climat d’investissement détérioré» et «un contexte économique difficile, marqué par des surcapacités à l’échelle mondiale, une concurrence intense des prix et des coûts de matières premières élevés».

Un environnement global qui a certainement pesé dans la décision de ne distribuer «que» 210 euros bruts de dividende par action, contre 420 euros pour le compte de l’exercice 2012.

Cette faiblesse conjoncturelle s’est, d’ailleurs, fortement fait ressentir au niveau du carnet de commandes, puisque les nouvelles commandes se sont élevées à 336,3 millions, contre 507,6 millions pour l’année 2012, soit un recul de 51%.

Palette de produits élargie

Intégré depuis 2012 au sein du groupe allemand SMS, Paul Wurth a donc surtout misé sur l’élargissement de sa palette de produits en sécurisant des commandes dans de nouveaux domaines d’activités comme l’agglomération ou les cokeries. Le groupe a notamment démarré deux batteries de fours à coke, ainsi que des installations connexes de traitement de gaz de cokerie, chez PT Posco Krakatau en Indonésie.

«Ayant inscrit les activités de cokerie et d’agglomération à son programme, Paul Wurth maîtrise désormais également tous les procédés et équipements nécessaires à la préparation des matières en amont du haut-fourneau», annonce le communiqué diffusé par le groupe ce mardi.

La fin de l’exercice 2013 a également donné l’occasion au groupe de mettre en place sur le site de la Dillinger Hütte (en Allemagne) un projet pilote de procédé de granulation sèche de laitier de haut-fourneau: un système permettant de ne pas utiliser d’eau, de récupérer l’énergie contenue dans le laitier liquide et de réduire dans le même temps les émissions de CO2 et de soufre.

À l’assaut du Moyen-Orient

«Comme il est peu probable que l’industrie sidérurgique passe des commandes majeures en 2014, les attentes pour l’année en cours restent assez prudentes», prévient Paul Wurth, qui estime néanmoins que la réalisation d’investissements urgents, indispensables à l’entretien et au bon fonctionnement d’installations de production «peut engendrer des effets de rattrapage et ainsi amener un certain éclaircissement conjoncturel».

Le groupe estime par ailleurs que le développement continu de son portefeuille technologique et sa présence internationale sont de nature à pouvoir «surmonter la faible conjoncture actuelle et à faire face aux défis à venir».

En mars dernier, le groupe a, du reste, signé avec le groupe japonais Kobe Steel un contrat de licence l’autorisant à commercialiser la construction d’installations de réduction directe à base de gaz naturel. «Par cette prise de licence, Paul Wurth pourra accéder à de nouveaux marchés dans des régions riches en gaz naturel, comme au Moyen-Orient ou en Amérique du Sud et Amérique Centrale.»