Parmi les projets d'infrastructures menés par le groupe luxembourgeois, la nouvelle halle de maintenance pour trains à Köln-Nippes. (Illustration: DB International ; Werke & Hochbau)

Parmi les projets d'infrastructures menés par le groupe luxembourgeois, la nouvelle halle de maintenance pour trains à Köln-Nippes. (Illustration: DB International ; Werke & Hochbau)

La société Paul Wurth a tenu ce mardi son assemblée générale ordinaire à Luxembourg, les actionnaires étant sous la présidence de Michel Wurth.

Il s’agissait notamment d’approuver les comptes de l’exercice 2014, qui a, entre autres faits, vu le départ de l'emblématique directeur général Marc Solvi.

Marc Solvi (Photo: Sven Becker)

Le chiffre d’affaires s’établit à 485,3 millions d’euros, soit un niveau à peu près similaire à celui de l’année passée. Paul Wurth clôture l’année 2014 avec un résultat consolidé avant impôts de 11,2 millions d’euros. L’AG a validé la distribution d’un dividende brut de 105 euros par action.

Concurrence intense

Ancrée à Luxembourg depuis 1870, la société Paul Wurth est aujourd’hui un des leaders mondiaux dans le domaine de la conception, fourniture et installation de technologies et infrastructures de production sidérurgique. La société est aussi spécialisée dans la planification et gestion de grands projets de construction et d’infrastructures.

Avec plus de 1.500 collaborateurs, le groupe, intégré au groupe allemand SMS, est présent dans les principales régions sidérurgiques du monde.

Justement, l’environnement sidérurgique mondial reste délicat. «La disposition à investir dans la construction de nouvelles unités de production est restée faible en 2014», indique Paul Wurth en commentaire de ses résultats 2014. «Cette situation est synonyme d’une concurrence plus intense dans un marché plus restreint.»

Modernisation intensive

Ce contexte permet de mieux apprécier l’augmentation notable (+6,7%) du volume des nouvelles commandes enregistrées l’an passé, pour près de 360 millions d’euros.

Paul Wurth a notamment mené à bien en 2014, pour Bhushan Steel en Inde, le projet de construction d’une nouvelle batterie de fours à coke, avec toutes les installations connexes de traitement de gaz de cokerie.

Dans le domaine des hauts-fourneaux, où la tendance est à la modernisation des installations pour s’adapter aux nouvelles générations de produits, Paul Wurth est très présent dans l’activité globale. Il supporte actuellement le groupe ArcelorMittal dans la modernisation de ses unités de production de fonte en Algérie, au Kazakhstan, en Pologne, en Roumanie, en Tchéquie, en Ukraine ou encore en Afrique du Sud. La société luxembourgeoise a aussi développé des ateliers de service et de manutention en Inde, en Chine et au Brésil. 

Virage stratégique

Dans cet esprit, Paul Wurth a choisi de reprendre en 2014  l’activité «cokerie» de l’entreprise allemande Schalker Eisenhütte Maschinenfabrik, ajoutant ainsi les machines de cokerie à sa gamme de produits.

Cette décision stratégique s’est déjà soldée par plusieurs commandes obtenues au début de cette année.

Paul Wurth SA, résultats 2014.

De même, la signature d’un contrat de licence pour la construction d’installations de réduction directe avec le groupe japonais Kobe Steel a abouti en avril dernier à une première commande de la part d’un client pour un projet en Algérie.

Geprolux en vitrine

Sur un plan régional, les activités de Paul Wurth dans la gestion de projets et le génie civil ont été regroupées au sein de l’entité Paul Wurth Geprolux.

La visibilité de Geprolux a été assurée par quelques gros projets menés pour le compte des CFL ou de la Deutsche Bahn.

Un solide jalon a été posé, début 2015, avec l’annonce officielle de la participation de Paul Wurth, au sein d’un groupement de sociétés, à la maîtrise d’œuvre pour la construction du tram à Luxembourg.