L’information était dans l’air du temps et a été confirmée par la radio socioculturelle ce jeudi matin: Paul Meyers quittera ses fonctions de directeur financier du groupe Saint-Paul à la fin de l’année. Le départ semble, cette fois-ci, définitif, mais de son plein gré. On se rappelle que début mai, Erny Gillen, président du conseil d’administration du groupe, avait procédé à un spectaculaire coup de balai, en écartant simultanément Paul Lenert, le directeur général du groupe et Paul Meyers, alors déjà directeur financier.

À peine trois semaines plus tard, Erny Gillen et le «steering commitee» qui avait été mis en place revenaient partiellement sur cette décision en réintégrant Paul Meyers aux fonctions d’assistant de… Erny Gillen, en charge des finances, mais aussi du risk management et de la radio. Il avait néanmoins un champ de responsabilités restreint, comparé à ses précédentes fonctions, et n'avait, quelque part, jamais vraiment été réhabilité compte tenu de l'expérience qui est la sienne. D'où sa décision de quitter, de lui-même, ses fonctions.

Départs en chaîne

Ces derniers mois, un certain nombre de cadres de Saint-Paul ont quitté le navire amiral. Armelle Berchem, juriste, qui occupait ces dernières années la fonction de secrétaire du conseil d’administration, est partie rejoindre la Philharmonie en tant que legal officer. Quant à Hortense Bentz, qui s’était vu confier la charge de revoir le fonctionnement des rédactions avec Claude Feyereisen (chef d’édition), elle a également quitté ses fonctions au début du mois, et sans doute pour d’autres raisons que celles liées à son âge (55 ans).

Selon nos informations, ces derniers mois, une bonne vingtaine de personnes auraient quitté le groupe de leur propre initiative, en particulier au sein du service RH.

Le travail ne va donc pas manquer pour Paul Peckels (ex-Entreprise des P&T), qui a pris les fonctions de directeur général du groupe en septembre dernier, et pour Jean-Lou Siweck, nouveau rédacteur en chef depuis le début du mois.

Dans son premier rapport annuel public présenté en septembre dernier, l’archevêché, la maison mère du groupe Saint-Paul, n’avait pas manqué de rappeler «la faiblesse des bénéfices, voire les pertes constatées au niveau de Saint-Paul Luxembourg» depuis des années.