Député depuis 1999, Paul-Henri Meyers abandonnera la Chambre à la fin de la législature pour se concentrer sur la fondation Stëftung Hëllef Doheem qu’il préside. (Photo: CSV)

Député depuis 1999, Paul-Henri Meyers abandonnera la Chambre à la fin de la législature pour se concentrer sur la fondation Stëftung Hëllef Doheem qu’il préside. (Photo: CSV)

«À plus de 80 ans, j’ai pris la décision d’orienter ma vie autrement», assure mardi Paul-Henri Meyers à Paperjam.lu, confirmant l’information du Wort sur son renoncement à briguer un nouveau mandat à la Chambre des députés.

Défendant une décision «personnelle», celui qui siège à la Chambre depuis 1999 rappelle que le comité du CSV avait inscrit d’office les députés sur les listes électorales, mais que lui n’avait pas encore «fait connaître sa décision» lorsque les 45 premiers noms ont été communiqués en janvier.

La révision constitutionnelle sur les rails

Juriste de formation, Paul-Henri Meyers s’était particulièrement investi dans la révision constitutionnelle, dont il a présidé la commission parlementaire dédiée entre 1999 et 2013. Il avait d’ailleurs indiqué qu’il quitterait la Chambre une fois la révision constitutionnelle adoptée. «Les travaux sont quasiment terminés et les rapporteurs ont commencé à rédiger le rapport qui devrait être terminé avant la fin de la législature», indique-t-il.

Multicasquette, Paul-Henri Meyers a longtemps œuvré dans l’administration gouvernementale avant d’embrasser des mandats électoraux, que ce soit à la Ville de Luxembourg de 1982 à 2005, au sein du comité Syvicol (depuis 2000) ou du Comité des régions de l’UE (depuis 2000). Il a également été conseiller d’État de 1985 à 1999, année de son entrée à la Chambre.

Ancien président du Fonds national de solidarité, de la Caisse nationale des prestations familiales (aujourd’hui Caisse pour l’avenir des enfants/Zukunftskeess) et de la Caisse de pension des employés privés, le député ne compte pour autant pas s’offrir une retraite paisible. «Je reste président du réseau d’aide à domicile Stëftung Hëllef Doheem et nous avons beaucoup de projets pour les années à venir, notamment dans les six maisons pour personnes âgées que nous gérons», assure-t-il.

Encore 15 noms à fixer pour le CSV

Le député laissera donc son mandat «sans pression ni demande» de son parti, insiste-t-il. Selon le Wort, il devrait être remplacé sur la liste du Centre par Alex Donnersbach, 25 ans, tout juste élu au conseil communal de Walferdange en octobre dernier. Ce dernier s’était fait remarquer en écrivant une lettre contestant vigoureusement la carte blanche d’Astrid Lulling, qui se plaignait sur RTL que de jeunes politiciens soient élus «bien qu’ils n’aient aucune expérience de la vie active». L’occasion pour Alex Donnersbach, membre du comité national du CSJ, de plaider pour une participation plus active des jeunes au sein du parti politique chrétien-social – revendication réitérée lors du dernier congrès des jeunes chrétiens-sociaux.

Les 15 derniers noms des listes du CSV seront entérinés ce samedi lors du congrès du parti à Ettelbruck. Le CSJ n’a pas caché son espoir d’obtenir davantage de tickets que les cinq pour l’instant fixés (Élisabeth Margue, Fred Ternes et Vincent Reding dans le Centre, Christian Weis dans le Sud et Stéphanie Weydert dans l’Est). Autre changement à intégrer pour le comité des sages du CSV: le désistement de Christophe Hansen de la liste Nord, puisqu’il briguera la succession de Viviane Reding aux élections européennes de 2019.