Les artistes Pasha Rafiy et Laurianne Bixhain présentent leurs projets. (Photo: CNA)

Les artistes Pasha Rafiy et Laurianne Bixhain présentent leurs projets. (Photo: CNA)

Rendez-vous incontournable des professionnels comme des amateurs de photographie, les Rencontres d’Arles accueillent 125.000 visiteurs chaque année. L’association Lët’z Arles, fondée l’année dernière par des personnes privées, a monté un partenariat de trois ans avec la manifestation pour y assurer une présence luxembourgeoise.

Avec la première participation, l’exposition collective «Flux Feelings» a eu le mérite de positionner Luxembourg dans le parcours officiel des Rencontres, malgré une installation était plutôt frustrante, ne montrant qu’une photo (avec des tirages de qualité contestable) de chacun des artistes, en marge des grands tirages d'Armand Quetsch et de la résidence de Daniel Wagener. Raisons suffisantes pour changer d’optique et faire appel à un jury international composé de curateurs et directeurs d’institutions luxembourgeoises pour choisir deux artistes (un confirmé et un émergent) à qui est commandée une exposition originale.

Pasha Rafiy et Laurianne Bixhain

Avec «Bad News», Pasha Rafiy poursuit son travail photographique, qui réunit des portraits de personnes du monde politique ou artistique, pris au moyen format dans un environnement qu’il choisit méticuleusement. «L’exposition est une série de photographies réalisées de 2015 à nos jours. En prenant comme point de départ une réponse négative – mais cordiale de la part du bureau de Donald Trump –, elle couvre une période de changements politiques toujours actuelle. La série est composée de portraits de personnes, de lieux et de mes derniers travaux américains – accomplis avant l’interdiction de voyage pour les ressortissants de sept pays musulmans mise en œuvre par la nouvelle administration», détaille-t-il.

Laurianne Bixhain, récemment auréolée du prix Leap et soutenue par le programme «Start-up» initié par l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte, présente «On the Other End», qui explore notre relation aux objets techniques – sortes d’intermédiaires entre l’humain et son environnement – et les notions de mobilité et d’ubiquité. Dans un esprit d’expérimentation, en prenant appui sur les décors de la chapelle de la Charité, Laurianne Bixhain propose un dialogue de photographies qui se prolonge dans une publication conçue à partir de correspondances.

L’exposition sera inaugurée le 6 juillet. Le gratin luxembourgeois et de nombreux professionnels de la photographie sont attendus, notamment les Altesses Royales. Elle dure tout l’été, jusqu’au 23 septembre.

www.letzarles.lu