Direction et syndicats se sont réunis ce jeudi. (Photo: ArcelorMittal)

Direction et syndicats se sont réunis ce jeudi. (Photo: ArcelorMittal)

À quelques jours de la présentation des résultats annuels, ce mardi, la direction d’ArcelorMittal a tenu à mettre les choses au point très vite.

«Nous n’avons pas l’intention de fermer Rodange & Schifflange», indique clairement Arne Langner, porte-parole du leader mondial de la sidérurgie.

Le groupe luxembourgeois réagissait au communiqué publié quelques heures plus tôt par les syndicats. L’OGBL et le LCGB y expriment leurs craintes quant à l’avenir des sites industriels: «Il est apparu évident que des problèmes d’ordre conjoncturel conséquents amènent la direction de ces sites à envisager des stratégies assurant la compétitivité à long terme et ainsi garantir leur pérennité.»

Risque de fermeture

Et de poursuivre: «Il persiste la crainte que la stratégie envisagée entraînerait un risque de fermeture, voire un abandon d’un des sites de Rodange ou Schifflange, mesure à laquelle les syndicats s’opposeraient fermement.»

Une réunion de concertation avait eu lieu ce jeudi entre direction et syndicats à propos du futur des sites en question. «Cette réunion, qui aurait dû confirmer les accords Lux 2011 quant aux investissements et à l’évolution des effectifs, a surpris les représentants de l’asbl Sidérurgie (qui rassemble OGBL et LCGB) dans la mesure où les responsables des sites (…) semblent vouloir opérer dans une logique hors accords de la tripartite sidérurgique», commente le communiqué syndical.

Lux 2011

Ce plan Lux 2011 résulte d’un accord intervenu le 19 décembre 2008 entre la direction d’ArcelorMittal, les syndicats et le gouvernement. Il prévoit un plan industriel pour les sites de production luxembourgeois dans lesquel ArcelorMittal s’est engagé à investir 75 millions d’euros d’ici 2011.

De son côté, la direction ne parle pas d’une réunion de concertation, mais d’un groupe de travail avec les syndicats, sur le projet d’avenir d’ArcelorMittal Rodange et Schifflange. L’entreprise mentionne aussi des difficultés importantes.

«Le but est de définir les modalités d’adaptation du site à des conditions actuelles de marché très difficiles, notamment dans le secteur de la construction. Ce groupe de travail va définir tous les possibles développements commerciaux et industriels, ainsi que le niveau de compétitivité et productivité des sites de Rodange et Schifflange.»

Dans le communiqué, ArcelorMittal réaffirme aussi sa volonté «de garantir une pérennisation à long terme de l’activité du site».

Les syndicats préfèrent désormais en appeler au gouvernement. Un courrier va être adressé au Premier ministre Jean-Claude Juncker.