Loin de la bataille acharnée décrite par les médias entre les différentes places financières européennes pour tirer profit du Brexit, Nicolas Mackel a estimé que Francfort, Luxembourg, Dublin ou Paris avaient chacune leur carte à jouer sur un secteur différent.

«En ce qui concerne l’investment banking, qui est la principale activité londonienne, Francfort est la mieux placée», a-t-il reconnu.

Les vraies délocalisations se feront quand tout sera plus clair.

Nicolas Mackel, directeur général de Luxembourg for Finance

Il estime toutefois que le Luxembourg est favori pour la gestion d’actifs et les assurances. Pour ce dernier secteur, la présence d’un régulateur dédié et surtout spécialisé dans les affaires transfrontalières est particulièrement appréciée. D'ailleurs plusieurs acteurs importants ont déjà fait part de leur intention de venir s'installer au Luxembourg. Parmi eux Hiscox, AIG, FM Global, ou encore RSA et CNA Hardy.

Les autres atouts de la Place comme alternative à la City sont la stabilité politique et économique, mais aussi le multilinguisme, a-t-il ajouté.

Mais Nicolas Mackel a précisé que si les annonces autour du Brexit se multiplieraient en 2017, «les vraies délocalisations se feront quand les relations entre les Européens et la Grande-Bretagne seront clarifiées».