Affichant sa solidarité avec la France, ici avec Harlem Désir, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Jean Asselborn a appelé à ne pas faire d'amalgame dans le contexte actuel. (Photo: Union européenne)

Affichant sa solidarité avec la France, ici avec Harlem Désir, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Jean Asselborn a appelé à ne pas faire d'amalgame dans le contexte actuel. (Photo: Union européenne)

Réunis lundi à Bruxelles dans le cadre d’une réunion des ministres des Affaires étrangères, pays européens et responsables de l’UE ont affiché leur solidarité avec Paris, trois jours après les attentats perpétrés dans la capitale française. Mais au-delà du message d’unité, l’accent a été mis sur la nécessité d’intensifier la lutte contre Daesh.

«Nous avons un ennemi commun, a indiqué Jean Asselborn (LSAP), ministre des Affaires étrangères. C’est la barbarie, c’est la haine envers les droits de l’Homme, c’est la haine de la démocratie et le non-respect flagrant de la vie humaine. Que ce soit en Irak, en Libye ou en Syrie, l’ennemi est le même que celui qui a attaqué la France et les valeurs européennes. C’est Daesh.»

Appel à la solidarité militaire européenne

Au même titre que le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, Jean Asselborn en a appelé au rejet de «tout amalgame entre la migration et la lutte contre le terrorisme» et au fait de ne pas céder aux tentations d’assimiler «ceux qui fuient les barbares à ce qu’ils fuient». Reconnaissant que face à Daesh «la diplomatie n’est d’aucun recours», Jean Asselborn a reconnu «la nécessité d’actions militaires», tout en mettant en garde «de ne pas réitérer les erreurs du passé».

Une référence directe au choix réalisé par les Américains d'envahir l'Irak et l'Afghanistan suite aux attaques du 11 septembre et dont les conséquences se font encore sentir actuellement. En matière militaire, François Hollande, lundi, a fait appel à la solidarité des autres pays européens au titre de l’article 42.7 du traité de l’UE. Ce dernier prévoit une aide des pays membres en faveur d’un membre de l’Union qui ferait l’objet d’une agression armée sur son territoire. Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, a indiqué qu’elle aborderait cette question ce mardi, lors d’une réunion des ministres européens de la Défense.

Étienne Schneider (LSAP), ministre de la Défense, a indiqué ce mardi qu'«à côté des actions militaires individuelles ou coalisées contre Daesh, responsable de ces attaques, l’Union européenne doit continuer à travailler en commun à une solution politique, et nous devons continuer à soutenir le renforcement des systèmes de sécurité des pays amis dans la région». Et ce dernier de préciser que «nous ne devons pas tomber dans le piège de Daesh qui vise à nous faire aliéner les musulmans dans nos sociétés».