Après un lancement réussi au Luxembourg, Nathalie Dondelinger entend exporter Kliber en France et en Allemagne. (Photo: Sébastien Goossens/archives)

Après un lancement réussi au Luxembourg, Nathalie Dondelinger entend exporter Kliber en France et en Allemagne. (Photo: Sébastien Goossens/archives)

Même si elle parle parfaitement le français - elle est Luxembourgeoise -, Nathalie Dondelinger préfère utiliser l’anglais quand elle présente son projet. Il faut dire que Kliber, une application mobile qui met en relation employeurs et postulants par vidéo, a été pensée pour une génération née avec les anglicismes tellement nombreux qui composent le champ lexical du secteur numérique.

«Les candidats se créent un profil digital sur l’application et peuvent ensuite le partager avec les employeurs ou l’exporter sur les réseaux sociaux», explique-t-elle. «Les réponses sont instantanées et le dialogue se fait par vidéos interposées.»

En quelques pressions sur l’écran de leur téléphone mobile, recruteur et recruté s’échangent donc leur «ADN digital». Un système qui permet, selon Nathalie Dondelinger, non seulement d’améliorer le processus de recrutement, mais aussi de l’accélérer. Car le cheval de bataille de Kliber se résume en quatre mots: «disrupting long time recruitment». «Si cet outil est disponible exclusivement sur le téléphone mobile, c’est qu’il est fait pour les ‘digital natives’», rappelle-t-elle.

Entrepreneure chevronnée

Nathalie Dondelinger n’en est pas à sa première expérience entrepreneuriale. Titulaire d’un master en journalisme et communication obtenu à l’Université libre de Bruxelles, elle a créé en 2005 une première société dans le domaine des relations publiques. Aujourd’hui, cette entreprise est toujours en activité et se porte bien. Mais il fallait un nouveau challenge à Nathalie Dondelinger. En 2015, elle a donc lancé cette start-up avec un associé.

«Le Luxembourg est un bon marché pour se lancer, car on dispose ici de personnes issues des quatre coins du monde et de secteurs économiques très variés», explique-t-elle. «On bénéficie également d’un vrai soutien des autorités.»

Aujourd’hui, Kliber emploie déjà six personnes et travaille avec une centaine d’entreprises luxembourgeoises. Mais Nathalie Dondelinger veut voir plus grand. La France et l’Allemagne sont déjà sur le radar de cette entrepreneure ambitieuse. Internationale, Kliber l’est déjà puisque la jeune pousse s’appuie sur une équipe de développeurs basée en Ukraine.