Pour Michael Mertens et Albert Mersch, les deux éditions du Bil job dating ont permis à la banque de se présenter comme un employeur attractif et accessible.  (Photo: Christophe Olinger)

Pour Michael Mertens et Albert Mersch, les deux éditions du Bil job dating ont permis à la banque de se présenter comme un employeur attractif et accessible.  (Photo: Christophe Olinger)

Comme bien d’autres acteurs de la banque, au sortir de la crise, la Bil a dû dépenser des trésors d’imagination pour mettre en valeur ses carrières et attirer des jeunes talents bien formés. «La banque avait disparu du marché de l’emploi des jeunes universitaires», explique Albert Mersch, head of HR business partners à la Bil depuis 2011. «Nous avions un décalage générationnel à combler et un grand besoin de sang neuf.»

Pour présenter l’organisation comme employeur à nouveau attractif, les équipes MarCom et RH ont brainstormé pour créer de nouveaux concepts de recrutement. Parmi les idées fortes, un «job dating», garantissant rapidité et efficacité dans la gestion de l’embauche – deux critères essentiels –, a été organisé au siège en juin 2014. «Les candidats ne pensaient plus à postuler chez nous», souligne Michael Mertens, directeur marketing institutionnel à la Bil depuis neuf mois, «il fallait donc surprendre et proposer quelque chose de différent pour se distinguer.»

Postes à saisir

La première édition a permis de réunir 500 visiteurs de toute la Grande Région et a conduit à 25 embauches. Certains profils forment ensuite une base de recrutement. «Le message-clé était: Bil is back», note Michael Mertens. «Celui-ci est passé». Entre-temps, la formule a été affinée et tout le suivi des pré-embauches se fait désormais en ligne pour plus de réactivité.

Le côté ‘speed’ fait le charme de l’événement.

Albert Mersch, head of HR business partners, Bil

Autre changement, des heures de rendez-vous précises ont été attribuées. «La première fois, nous sommes un peu partis à l’aventure», se rappelle Albert Mersch. «Le fil rouge, depuis le début, est d’accueillir tout le monde, quel que soit son CV ou son expérience. Le côté ‘speed’ fait le charme de l’événement. Nous sommes obligés d’être réactifs.» «Pour la génération Y, il faut que cela bouge, que les choses avancent vite. C’est un des atouts du job dating», embraie Michael Mertens.

C’est aussi un moment de dialogue.

Michael Mertens, directeur marketing institutionnel, Bil

En 2015, ils étaient 400 à venir tester le concept, soit autant d’entretiens à réaliser, pour 20 embauches. 100 collaborateurs de la Bil étaient présents sur site. «À chaque fois, nous essayons de leur offrir un programme complet d’environ trois heures, avec des conférences et des rencontres pour ne pas se limiter aux 15 minutes d’entretien», complète encore Albert Mersch. «Nous leur ouvrons les portes de la banque. On leur montre comment fonctionne l’agence, ce que fait une banque au quotidien. C’est aussi un moment de dialogue», ajoute Michael Mertens.

Albert Mersch

Ludique, le format vise à désacraliser la banque, dotée d’une image parfois austère, voire impressionnante. «Nous souhaitons établir une vraie relation avec les candidats et avoir la place que nous méritons en tant que recruteurs», partage Albert Mersh. Mobilisant toutes les équipes, CEO inclus, qui est allé l’année dernière à la rencontre des candidats et leur a distribué des croissants, le projet se veut également fédérateur en interne.

Et Michael Mertens de poursuivre: «C’est toute l’entreprise qui s’investit. Le travail en amont débute plusieurs mois avant le jour J. Il y a peu de place pour l’improvisation.» En moyenne, l’événement représente 20% du recrutement annuel.

La Bil s’adresse aussi aux jeunes actifs.

Michael Mertens, directeur marketing institutionnel, Bil

L’occasion est aussi donnée de présenter les produits et solutions «jeunes» et d’expliquer en détail les activités de la banque privée à la banque de détail. «La Bil s’adresse aussi aux jeunes actifs», déclare Michael Mertens. «C’est ce que nous voulons montrer.»

La promotion de l’initiative se fait sur les réseaux sociaux, LinkedIn, Twitter et Facebook en tête, les portails jobs ou encore dans la presse papier, pour toucher les étudiants en dernière année, mais aussi leurs parents. Le prochain rendez-vous devrait avoir lieu à la fin du mois de juin ou au début du mois de juillet. La date sera précisée dans les semaines à venir. «Le projet job dating s’insère dans notre stratégie Bil2020, qui vise à renforcer notre position de banque multimétiers», termine Michael Mertens. «Sur ces cinq années, nous visons une approche des petits pas, concrète et durable. C’est un cercle vertueux qui se met progressivement en place.»