En Norvège, les bornes de rechargement ne cessent de se multiplier, mais à un rythme encore insuffisant par rapport à celui de la voiture électrique. (Photo: DR)

En Norvège, les bornes de rechargement ne cessent de se multiplier, mais à un rythme encore insuffisant par rapport à celui de la voiture électrique. (Photo: DR)

Dirigée par les écologistes depuis 2015, Oslo – capitale de la Norvège – vient d’annoncer qu’elle souhaitait devenir d’ici 2025 la première ville au monde 100% zéro émission en matière automobile.

Pour y parvenir, la ville – où aucune voiture neuve ne pourra plus émettre de CO2 à compter de cette date – souhaite promouvoir les moteurs électriques, non seulement pour les voitures, mais également pour les transports en commun.

Pour les voitures, la ville compte mettre en place un dispositif fiscal avantageux qui s’ajoutera au fait qu’en Norvège – où 20% des véhicules vendus sont à motorisation électrique – leurs acheteurs sont exemptés de cartes grises, de péages et de taxes de stationnement et qu’ils sont autorisés à emprunter les voies de bus, même durant les heures de pointe.

Ces ambitions et ces pratiques affichées par la Norvège en général et la ville d’Oslo en particulier contrastent avec ce qui se fait ailleurs en Europe où l’an dernier, à peine 1,1% des nouvelles voitures mise en circulation étaient hybrides ou électriques.

Un marché en devenir au Luxembourg

Au Luxembourg, si ce taux descend même à 0,8%, il semble qu’une évolution soit cependant engagée puisque dans un parc automobile en progression de 2,5% l’an dernier, la part des voitures hybrides ou électriques a elle progressé de 11,2% dans le même temps.

Selon KPMG Luxembourg, qui a présenté il y a peu son enquête annuelle sur le marché automobile luxembourgeois, il y aurait aujourd’hui un peu plus de 3.100 véhicules hybrides ou électriques en circulation, soit cinq fois plus qu’en 2010.

Cette progression devrait s’accentuer à l’avenir grâce au déploiement d’un réseau de 800 bornes de recharge à travers le pays, et la réforme fiscale mise en place au début de cette année qui favorise l’utilisation de ces nouvelles motorisations.

À en croire les estimations de KPMG Luxembourg, les moteurs tout électriques ou hybrides pourraient représenter 10% des parts de marchés dans les véhicules neufs vendus d’ici 2020.