Monsieur Nicolay, en quoi consiste cette opération avec OnLive?
«OnLive propose du 'cloud' dans le monde du jeu en ligne. Cette société a développé un portail Internet à partir duquel les gens accèdent à toute une série de jeux vidéo sur PC, Mac, Linux ou encore sur des tablettes (iPad…). C’est un 'cloud' de jeux. Rien n’est stocké sur votre ordinateur.
OnLive va héberger chez nous, à Luxembourg, tout le cœur de son système pour l’Europe. Nous fournissons aussi une connectivité vers Londres qui dessert les Etats-Unis, leur centre principal. Il s’agit de la première étape d’un plan de déploiement en quatre phases. Pour cette première étape, 1.500 serveurs seront hébergés dans une salle, pour une capacité électrique de 250 kW. A terme, si le plan de déploiement complet se réalise, on sera à environ 1 mW. La maquette sera présentée à la conférence ICT Spring les 28 et 29 juin.
Cet accord est-il plus important que les partenariats noués jusqu’à présent par Telecom Luxembourg?
«Nous avons d’importants contrats dans les aspects de connectivité nationale ou internationale. Il s’agit là néanmoins de notre plus gros contrat datacentre. Rappelons que nous offrons deux types de service, les services de connectivité et les services de datacentre. Nous disposons actuellement de deux salles de datacentre chez LuxConnect à Bettembourg à partir desquelles nous proposons des services de housing (espaces dédiés à des clients qui y placent leurs propres équipements), mais aussi de hosting (services pour lesquels nous sommes également en charge des fournitures). Nous comptons actuellement 17 clients de housing (banques…) pour des espaces qui vont d’un simple rack à une surface de 110 mètres carrés, comme pour OnLive.
Nous sommes actuellement en train de construire deux nouvelles salles chez LuxConnect à Bettembourg. Une première sera prête vers la fin juillet, une seconde vers la fin de l’année. A partir de janvier, nous disposerons également de deux nouvelles salles à Roost, le deuxième datacentre que LuxConnect est en train de construire. Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous ne vendons pas du mètre carré pour vendre du mètre carré. Nos services de datacentre sont toujours assortis de services télécom et de connectivité.
Cette opération en annonce-t-elle d’autres?
«Elle montre en tout cas que Luxembourg présente un intérêt pour tous les aspects de connectivité vers l’Europe (Paris, Londres, Francfort, Amsterdam, pays de l’Est...). Il faut également tenir compte des aspects fiscaux. Un lobbying du gouvernement a permis de convaincre cette société de l’intérêt de s’installer au Luxembourg. Notre intérêt est que ce partenariat soit une réussite, pour qu’il donne des idées à d’autres sociétés, que ce soit dans le monde du jeu ou pour toute une gamme de start-up qui cherchent à se développer vers l’Europe.»